Les premiers résultats du recensement agricole 2010
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Les premiers résultats du recensement agricole 2010 viennent de paraître et la communication des résultats régionaux débute en septembre. Professionnalisation, féminisation, nouveaux usages technologiques et environnementaux, diversification des modes de commercialisation et des débouchés, développement des labels de qualité… C’est toute la réalité du secteur agricole et de ses professionnels qui a évolué depuis 10 ans.
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L’agriculture française occupe plus de la moitié du territoire national. Avec une production de 66 milliards d’euros en 20102, elle est la première de l’Union européenne. Elle constitue aussi le socle d’une des premières industries nationales, l’agro-alimentaire, et de nouvelles industries alternatives à la pétrochimie. Avec la raréfaction des énergies fossiles, l’augmentation des aléas climatiques, l’agriculture sera au coeur des enjeux économiques et environnementaux mondiaux dans les années à venir. L’agriculture doit ainsi répondre à sa vocation première qui est de nourrir la population, plus de 9 milliards d’habitants en 2050, mais également à ces nouveaux enjeux, au-delà de nos frontières nationales et européennes.
Le nouveau visage de l’agriculture en 2010
Depuis le dernier recensement agricole en 2000, l’agriculture française s’est inscrite dans une dynamique de professionnalisation et a su adapter ses pratiques pour répondre aux nouveaux enjeux du secteur et aux préoccupations de notre société (environnement, santé, qualité de l’alimentation, emploi, aménagement du territoire…).
Les agriculteurs français : plus de professionnalisation, plus de formation
Plus d’un million de femmes et d’hommes participent aujourd’hui régulièrement à l’activité agricole en France. Depuis 2000, ces professionnels ont vu leur statut s’améliorer et leur protection renforcée, quelque soit leur âge ou leur sexe. Le poids du salariat s’est ainsi accru : le nombre de coexploitants déclarés est passé de 26 800 à 37 500 personnes. Cette évolution a permis notamment d’améliorer les protections juridiques et sociales des agricultrices qui représentent aujourd’hui 27%de ces professionnels.
Les agriculteurs sont par ailleurs mieux formés. Au niveau baccalauréat, ils sont même plus formés que la moyenne de la population française. De même, 34%des moins de 40 ans sont issus de l’enseignement supérieur (BTS en majorité), contre 18%en 2000.
Une agriculture diversifiée
Des petites et moyennes exploitations agricoles, souvent sous statut individuel, aux grandes exploitations en formes sociétaires, la France rassemble une diversité d’exploitations agricoles. Depuis 2000, les exploitations se sont agrandies. La taille moyenne des exploitations est passée de 42 ha en moyenne à 55 ha en moyenne. En parallèle, le mouvement de baisse du nombre d’exploitations s’est ralenti : les exploitations agricoles ont diminué de 26 %entre 2000 et 2010, alors que leur nombre avait diminué de 35 %entre 1988 et 2000. En 2010 en France, on produit de tout : céréales, fruits, maraichages, vins, élevages… 30 %des moyennes et grandes exploitations sont spécialisées en bovins, 23 %en grandes cultures et 15 %en viticulture.
Une agriculture intégrée à son environnement
L’agriculture est un secteur clé dans la gestion, la préservation et l’aménagement des territoires. Avec plus de 50 %du territoire, la surface agricole est restée relativement stable.
Au-delà de l’innovation technologique, et notamment de l’usage des technologies informatiques, les pratiques des agriculteurs ont évolué pour s’adapter aux nouvelles contraintes et préserver l’environnement. Grâce à une utilisation maitrisée de l’eau, la surface irriguée s’est ainsi stabilisée à 6 % . Au coeur de cette évolution, apparaît également la recherche de qualité des produits agricoles. En 2010, un quart des exploitations agricoles ont au moins une production sous signe de qualité (AOC, IGP, Label). La proportion des exploitations agricoles pratiquant la vente en circuits courts augmente. 18 %des exploitations commercialisent en circuit court, en vente directe ou par un seul
intermédiaire.
L’agriculture ultramarine
L’agriculture ultramarine mobilise 34 200 emplois à temps plein sur les départements des Antilles, de la Guyane et de La Réunion et 13 400 à Mayotte. Elle se déploie sur 24 800 exploitations dans les quatre départements et 15 700 à Mayotte. Elle compte toujours de nombreuses petites unités en Guadeloupe et à La Réunion. La concentration des terres est la plus forte à la Martinique. En Guyane, le nombre de petites exploitations vivrières grandit au rythme de la croissance démographique notamment à l’intérieur des terres et le long des fleuves.
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Une diffusion progressive des résultats à partir de septembre 2011
Les premiers résultats du recensement agricole 2010 sont constitués de données de cadrage général.
A partir d’octobre 2011 et tout au long de l’année 2012, des études spécifiques par thématique (les cultures et l’élevage, le travail agricole, la formation, les circuits courts, les signes de qualité, l’agriculture biologique), et des données plus détaillées, dont des focus sur les caractéristiques spécifiques régionales et locales, seront progressivement diffusées.
Les résultats du recensement agricole seront diffusés sous de multiples formats, adaptés à l’information délivrée et au public visé par la publication, grand public et professionnels (fiches synthétiques, cartes interactives sur internet, tableaux multidimensionnels…).
Retrouvez les publications du RA 2010 sur http://www.agreste.agriculture.gouv.fr
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Voir aussi
Recensement agricole 2010 : les nouveaux visages de l'agriculture
19 juin 2012Production & filières