Philippe Pastoureau présente sa démarche "Produire autrement"
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A la ferme du Plessis, à Tasse (72), Philippe Pastoureau et son épouse cultivent blé, orge, maïs, ray-grass italien et trèfle. Ils produisent 400 000 litres de quotas laitiers à l’année et élèvent aussi des poulets de Loué.
En images, visite de l’exploitation :
« Produire autrement », pour Philippe Pastoureau, c’est quoi ?
Mes objectifs :
Avoir des sols vivants.
Ce qui a déclenché mon souhait de changer de mode de production :
La sensibilisation aux problèmes de pollution des nappes phréatiques par la proximité d’une zone de captage des eaux de pluie, la volonté de réduire les coûts de mécanisation, d’améliorer la portance de mes parcelles, de remonter le taux d’humus. en un mot, je veux passer « d’agriculteurs pollueurs » à « paysans respectables ».
Ce que je fais concrètement :
Je remets de la vie dans mes sols en les couvrant en permanence. L’accumulation de résidus sur le sol m’a permis de remonter mon taux de matières organiques et d’améliorer la structure de mon sol. Mon sol est aujourd’hui beaucoup plus facile à travailler.
Mes résultats économiques :
J’économise environ 20 litres de fioul par hectare, ce qui correspond à une baisse de mes coûts de mécanisation de 100 € par hectare . Avec un taux de matière organique qui a remonté, je produis plus (20 à 40 € par hectare) et la rotation des sols que j’ai mise en place me permet de réduire l’utilisation d’intrants chimiques (engrais, herbicides). Le temps gagné sur la mise en place des cultures est investi dans la formation, l’échange et les visites.
Ce qui a changé dans l’organisation du travail au quotidien :
On s’appuie sur le fonctionnement des écosystèmes naturels. Plus rien n’est systématique, on travaille beaucoup plus en amont pour limiter les prises de risque et comprendre pourquoi parfois nous sommes confrontés à des échecs.