Etat sanitaire du chêne liège en France : Analyses des observations sur un réseau de 33 placettes suivies depuis 2013
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Le chêne-liège fait l'objet d'une attention particulière dans le Var (le massif des Maures et de l'Estérel), en Corse et dans les Pyrénées-Orientales (massifs des Aspres et des Albères) car des dépérissements y sont observés depuis de nombreuses années ainsi que dans les Landes de Gascogne où la filière liège a été relancée récemment. Cette essence suscite un intérêt à la fois économique : forte demande de liège observée sur le marché (bouchons, isolation...) et environnemental-patrimonial : habitats prioritaires (Natura 2000), paysages à conserver… Un suivi spécifique a été installé en 2013 pour évaluer la santé du chêne-liège en France.
L'état sanitaire des arbres observés indique un état de suberaies variable selon les massifs. Les chênes les plus endommagés se trouvent dans le Roussillon et en Corse orientale. Les déficits foliaires enregistrés sont élevés et de nombreuses branches mortes sont observées dans les houppiers mais l’état de santé des arbres ne se dégrade pas et peu de mortalités d’arbres ont été enregistrées pendant 6 ans.
Les facteurs expliquant en grande partie l'état sanitaire des suberaies et leur évolution sur la période 2013-2018 sont abiotiques et anthropiques. Le stress hydrique, la mauvaise qualité de la station forestière et la mauvaise qualité des levées de liège sont trois facteurs de dégradation de l'état sanitaire des arbres.
Les facteurs biotiques interviennent également dans l'état sanitaire des houppiers : les chenilles défoliatrices (tordeuse verte, bombyx disparate) et le bupreste du chêne (Coroebus florentinus) en sont les principaux responsables.