Beaune (Côte-d'Or), 1955. C'est dans ce cadre qu'a été tourné le film « Concours de Jeunes Fermières », adapté d’une version plus longue (Jeunes Fermières, 1956, durée : 25 minutes), lors de la finale du premier Concours National des Jeunes Fermières. À la réalisation, Robert Valançay, réalisateur documentaire, critique littéraire, poète mais aussi traducteur. Ce film est co-produit par le ministère de l’Agriculture et la Société pour l’Utilisation Rationnelle des Gaz (URG Butagaz).

Cuisine, secourisme, soin de la basse-cour, ensemencement du potager, choix de vaches laitières… Toutes les capacités des jeunes fermières, à la fois au foyer et sur l’exploitation, sont testées au fil des concours départementaux, régionaux et de la finale nationale, où sept concurrentes s’affrontent.

Au lendemain de la guerre, la Nation doit se reconstruire et a besoin d’une main d’œuvre formée dans les exploitations agricoles. La femme, toujours en appui de son mari, s’occupe des tâches domestiques mais a aussi l’entière responsabilité de la basse-cour et d’une partie de la laiterie. Au travers de ce film, le ministère de l’Agriculture encourage les femmes à la formation professionnelle pour leur enseigner les bonnes pratiques d’efficacité et d’hygiène sur les exploitations.

Une première étape vers une professionnalisation des agricultrices

Dans ce contexte de promotion de la place des femmes en agriculture, le Concours National des Jeunes Fermières montre une première étape vers une professionnalisation des agricultrices, via un concours de vie quotidienne rurale.

Ce film présente pour la première fois des femmes qui concourent en leur nom, sans l’appui de leur mari et pour leurs compétences propres. Bien que le Concours National des Jeunes fermières n’existe que durant quelques années, il marque un tournant important dans l’émancipation féminine sur les exploitations agricoles.

Aujourd’hui, l'enseignement agricole technique et supérieur a beaucoup évolué. 43% des apprenants sont des femmes, qu'elles suivent des formations pour des métiers de l'agriculture ou autres. La formation au secteur de la production comprend actuellement 38% de femmes contre 33% il y a 10 ans, ce qui atteste du fait que les jeunes femmes sont de plus en plus attirées par les métiers directement liés à l'exploitation agricole.