Clients faisant leurs courses dans un supermarché
Pascal Xicluna / agriculture.gouv.fr

27 janvier 2023 Info +

Comment fonctionne le système d'alerte alimentaire ?

Lorsqu’un affichage en supermarché ou une annonce à la radio demande de rapporter des produits alimentaires ou de ne pas les consommer, cela signifie qu’une alerte alimentaire a été déclarée. Mais qu’est-ce qu’une alerte alimentaire ? Qui la déclenche ? Comment la détecte-t-on ? Ou encore qui sont les acteurs qui interviennent dans le processus ? Autant de questions que tout consommateur peut se poser...

Alertes alimentaires : ce qu’il faut retenir

Une alerte alimentaire correspond à deux types de situation : la mise en évidence d’une anomalie sur un produit, c’est-à-dire une non-conformité qui témoigne d’un danger pour les consommateurs (germes, contaminants chimiques, odeur anormale...) et l’apparition de malades.

Les objectifs d’une alerte :

  • faire cesser l’exposition du produit au consommateur (retirer le produit des rayons des magasins concernés) ;
  • éviter la contamination d’autres produits (au sein de l’entreprise concernée) ;
  • informer le consommateur qui a déjà acheté le produit.

Les 4 types d’acteurs qui interviennent :

  • les professionnels responsables de la qualité du produit ;
  • les services de contrôle (les directions départementales de la protection des populations - DDPP ou les directions départementales de l’emploi, du travail, des solidarités et de la protection des populations – DDETSPP en métropole, et en outre-mer les directions de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt – DAAF, la direction générale des territoires et de la mer – DGTM de Guyane et la direction des territoires, de l’alimentation et de la mer – DTAM de Saint-Pierre-et-Miquelon) ;
  • le consommateur responsable (respect des bonnes pratiques d’hygiène, respect des consignes de cuisson, respect des DLC, etc.) ;
  • la direction générale de la santé et son Centre opérationnel de régulation et de réponse des urgences sanitaires et sociales (CORRUSS), les agences régionales de santé (ARS) et Santé publique France, impliqués notamment dans les enquêtes épidémiologiques.

La Mission des urgences sanitaires (MUS) joue un rôle de chef d’orchestre national : la MUS coordonne les alertes alimentaires au niveau national en recevant des informations sur les non-conformités des produits et des signalements sur les cas humains.

Le système d’alertes est efficace : des épisodes d’épidémie en France ont prouvé l’efficacité du système français.

La gestion des alertes alimentaires

La Direction générale de l’alimentation (DGAL) est chargée de la gestion des alertes, urgences et crises sanitaires, notamment dans le domaine alimentaire relevant de la compétence du ministère en charge de l’Agriculture.

La gestion des alertes par la DGAL comprend :

  • la réalisation d’enquêtes de traçabilité sur les produits alimentaires, d’enquêtes de traçabilité auprès des distributeurs et d’analyses des achats à partir des numéros de cartes de fidélité transmises par les familles ;
  • la réalisation d’inspections dans les entreprises concernées et de prélèvements d’échantillons de produits finis ou de matières premières, ainsi que les prélèvements des produits mis à disposition par les familles des cas ;
  • le contrôle de l’effectivité des retraits/rappels de produits lorsque de telles mesures sont décidées ;
  • le partage d’informations entre Etats membres de l’Union européenne et avec des pays tiers via le réseau européen d’alerte rapide RASFF (Rapid Alert System for Food and Feed).

Les alertes ont pour origine les contrôles effectués par les autorités sanitaires, les autocontrôles effectués par les professionnels, les examens réalisés par les vétérinaires (dans le domaine santé animale), les plaintes de consommateurs, etc.

D’autres situations d’alerte sont provoquées par l’apparition de malades pour lesquels une origine alimentaire (toxi-infections alimentaires) ou le contact avec des animaux sont suspectés.

À télécharger

En savoir plus