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Pascal Xicluna / agriculture.gouv.fr

12 avril 2016 Info +

Agro-écologie : les actions réalisées en 2015

A l’occasion du Comité national d’orientation et de suivi (CNOS) du projet agro-écologique qui s’est tenu mardi 12 avril au ministère de l’Agriculture, Stéphane Le Foll a fait un point sur l’état d’avancement du projet et les réalisations 2015. L’occasion également de présenter les résultats d’une enquête BVA sur la perception de l’agro-écologie par les agriculteurs français et de dresser les priorités d’actions et perspectives du projet agro-écologique en 2016.

Voici les principaux enseignements du rapport annuel 2015 sur l’agro-écologie.

Après une année 2014 marquée par la définition d’un vaste plan d’action et par ses premières concrétisations, la mise en œuvre du projet agro-écologique a adopté progressivement en 2015 un rythme régulier. Le travail de co-construction avec les acteurs du secteur s’est poursuivi, tant au niveau national que régional et en outre-mer.

L’année 2015 a vu en particulier la reconnaissance des premiers Groupements d’intérêt économique et environnemental (GIEE), instruments majeurs favorisant la réalisation de projets locaux agro-écologiques par des groupes d’agriculteurs. Au cours de l’année, 200 GIEE, représentant environ 2 500 exploitations, ont été reconnus (on en compte désormais 250).

Dans le même temps, un outil de diagnostic agro-écologique des exploitations agricoles a été élaboré et est accessible librement par internet depuis le 5 octobre. Cet outil accompagne les agriculteurs autour de la question de l’évolution des pratiques et des systèmes.

Dans le champ de la formation, l’année 2015 a été marquée notamment par l’engagement de l’ensemble des exploitations des établissements d’enseignement agricole dans des projets visant une prise en compte renforcée de l’agro-écologie. Ces exploitations ont en effet vocation à favoriser la diffusion des pratiques agro-écologiques.

Les acteurs de la recherche et de la recherche développement ont également confirmé leur engagement, à travers par exemple la signature de conventions-cadre intégrant explicitement les enjeux de l’agro-écologie avec l’INRA et l’IRSTEA, ou à travers les travaux de la mission « Agriculture-Innovation 2025 ».

Les outils de communication et de sensibilisation ont été étoffés, avec en particulier l’ouverture des premiers modules de e-formation (formation libre par internet sur l’agro-écologie) ainsi que la préparation d’un nouveau document à destination du grand public (« 12 clés pour comprendre l’agro-écologie ») et la finalisation d’un support de communication à destination des partenaires internationaux.

Les outils d’accompagnement financier des transitions vers l’agro-écologie ont été renforcés en 2015. Parmi ces évolutions, de nouvelles mesures agroenvironnementales et climatiques (MAEC) ont été mises en place, reposant davantage sur des approches « systèmes » et bénéficiant d’enveloppes budgétaires fortement augmentées. Les travaux pour une meilleure prise en compte par les filières et pour une adaptation de la génétique à ces systèmes ont également été poursuivis.

Au niveau international, les négociations de la COP21 en décembre 2015 à Paris ont été l’occasion de lancer officiellement l’initiative « 4 pour 1000 : des sols pour la sécurité alimentaire et le climat » avec une centaine de partenaires signataires. Cette initiative a été l’occasion de démontrer que l’agriculture peut également constituer une partie de la solution à la problématique du changement climatique.

L’année 2015 a vu le lancement au mois de décembre d’un nouveau plan ambitieux destiné à favoriser le développement de l’agroforesterie en France. Une nouvelle version du plan Ecophyto est également entrée en vigueur et intègre plusieurs évolutions importantes destinées à renforcer son impact pour la diffusion des pratiques agro-écologiques.

Grâce au projet agro-écologique et à l’action de l’ensemble des partenaires, l’agro-écologie est aujourd’hui installée comme une dimension importante à prendre en compte dans les réflexions des agriculteurs et des acteurs du secteur comme dans les politiques publiques conduites. Il s’agit pour autant de poursuivre résolument voire d’amplifier encore en 2016 les actions conduites, afin que l’évolution progressive des systèmes de production des agriculteurs français vers une performance à la fois économique, environnementale et sociale devienne pleinement une réalité.

« Je souhaite engager notre agriculture sur la voie de la performance à la fois économique, environnementale et sociale. Je suis persuadé que nous pouvons et que nous devons faire de l’environnement un atout de notre compétitivité. C’est une dynamique qui repose sur la force du collectif, sur la richesse et la diversité de nos territoires, sur l’innovation et la diffusion des nouveaux savoirs et savoir-faire. Nous allons positionner la France comme le leader de l’agro-écologie. »

Stéphane Le Foll, ministre de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt

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