Vaches heureuses, viande goûteuse !
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Dans les zones de moyenne montagne, comme le Jura ou le Massif central, l’altitude, le sol accidenté et le climat rude n’ont jamais permis aux cultures de se développer à grande échelle. En revanche, ces vastes étendues sont très appréciées des brebis, des moutons et des troupeaux de vaches qui y pâturent une grande partie de l’année.
Grâce aux troupeaux et aux estives, les terres difficiles de montagne restent ainsi « ouvertes » à l'agriculture. Non envahies par les broussailles, elles sont riches d’une grande biodiversité qui façonne une mosaïque de paysages et de terroirs d’exception, à l’origine de 50 AOP et 35 Label rouge en viandes et fromages.
Sur le site de l'Institut national de la recherche agronomique (Inra) de Laqueuille en Auvergne, depuis 2015 les chercheurs évaluent un système d’élevage herbager associant des vaches Salers et des moutons Limousin. Cette mixité permet de diluer la présence des parasites, spécifiques à chaque espèce animale.
Outre les bénéfices pour la santé des animaux, le climat et la biodiversité, cette viande produite à l’herbe présente d’indéniables qualités nutritionnelles : moins d’acides gras saturés et plus d’acides gras oméga-3 et d’antioxydants que la viande produite à base d’ensilage de maïs ou de concentrés. Avis aux gastronomes, les agneaux élevés à l’herbe produisent une viande à la saveur marquée plus forte que celle des agneaux élevés en bergerie. Des tests vont être réalisés sur un panel de consommateurs afin d’évaluer les qualités gustatives des viandes produites ainsi.
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