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Xavier Remongin / agriculture.gouv.fr

20 avril 2018 Info +

Les petits mitrons de la ferme pédagogique de Sainte-Yvière

Le blé du moulin, les pommes du verger, du lait sorti du pis des vaches … une première pour la quinzaine d'élèves de l'École La Source (Meudon) qui passe quelques jours à la ferme pédagogique de Sainte-Yvière à Montmerrei (Normandie). L'occasion pour eux de découvrir l'univers agricole, la transformation des produits et de faire eux-mêmes le pain de leur goûter !

Du pain chaud sorti du fournil Xavier Remongin / agriculture.gouv.fr

Pour obtenir une grosse boule de pâte, il faut mélanger les ingrédients (eau, farine, levain, sel) dans le pétrin. Puis vient l'étape du « pain au lit ». « Le levain contient des levures et des bactéries qui vont se développer près d'une source de chaleur », explique Marc Avenel, boulanger paysan à la tête de la ferme pédagogique bio de Sainte-Yvière.

Ensuite, l'étape du façonnage : avant de préparer des baguettes, tout mitron (apprenti boulanger) doit apprendre à faire des boules de pain. Étirage de la pâte, pétrissage… les élèves s'appliquent. On garnit ensuite le pain de pépites de chocolat, de noix, de raisins, de céréales avant de placer les miches sur un drap appelé « la couche » pour qu'elles se reposent et gonflent encore plus. Enfin, on « griffe » la pâte, c'est-à-dire qu'on dessine des traits sur la pâte. Chaque boulanger a sa signature ! Ce signe distinctif permettait autrefois de reconnaître ses pains au fournil du village.

Les pains sont enfournés sur la sole, le sol du fournil, qui a été préalablement chauffé avec du bois ramassé aux alentours de la ferme. Vingt minutes plus tard, les pâtons sont cuits !

Le beurre de baratte made in Normandie

Dans la salle de traite, une drôle de machine intrigue les enfants : l'écrémeuse. « La crème, plus légère, ressort d'un côté, tandis que le lait écrémé, plus lourd, arrive jusqu'au pot », explique Manuela, qui anime des ateliers culinaires. Nouvelle découverte pour les apprentis fermiers : la fabrication de beurre à partir de crème.

La baratte solidement fixée à la table par des tréteaux, la préparation du beurre peut commencer ! Pour cela, un effort physique s'impose : il faut faire tourner la manivelle de la baratte pendant une vingtaine de minutes pour transformer quatre litres et demi de crème. Ensuite, il faut nettoyer le beurre en le rinçant deux ou trois fois à l'eau froide (pour ne pas le faire fondre !) afin de retirer le babeurre. Ce liquide, une fois fermenté, donnera le fameux lait Ribot, qu'on peut utiliser à la place du lait pour confectionner des gâteaux, des crêpes. Il ne reste plus qu'à essorer le beurre avec une cuiller en bois, à ajouter quelques grains de sel et à le mouler.

Mais d'où vient la couleur jaune du beurre ? Elle provient des vaches qui se nourrissent d'herbe… elle-même composée de chlorophylle et de carotène ! Plus un beurre est jaune, plus il est issu de vaches qui ont pâturé.

C'est l'heure pour les petits mitrons de déguster leur goûter, accompagné d'un jus de pomme de la ferme !

Plus d'informations sur la ferme pédagogique de Sainte-Yvière (Montmerrei).

Les ateliers en images

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