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© Pascal Xicluna / Min.agri.fr

17 octobre 2017 Info +

#EGalim : Assurer la sécurité sanitaire de l’alimentation dans une économie mondialisée

« Assurer la sécurité sanitaire de l’alimentation française dans une économie agro-alimentaire mondialisée et dans un contexte de changement climatique en prévenant les contaminations chimiques ». Le spectre des questions soulevées dans cet atelier est large et la nécessité de sérier les questions avant de définir des priorités s’impose.

« Les participants ont envie de faire progresser le système et cherchent à l’améliorer. Quant à la problématique spécifique de cet atelier, le travail en petit groupe est bénéfique. On sent bien d’ores et déjà que la question européenne est incontournable ainsi que la nécessité de penser la filière ou de développer le travail intersecteurs entre les différents opérateurs », explique Marion Guillou qui préside les travaux.

Les sujets abordés

Pour la séance du 16 octobre après un rapide tour de table et une synthèse des débats précédents, 4 sous-groupes de travail dédiés à des problématiques spécifiques ont été constitués pour compléter les réflexions déjà mises en avant :

  • De la fourche à la fourchette. Les travaux se sont concentrés en priorité sur l’aspect sanitaire, les participants cherchant à définir une approche globale et systémique de la chaîne alimentaire (retrouver la confiance, harmonisation du contrôle, la question de la traçabilité et de l’étiquetage étant évoquée). Les nouveaux modes de distribution notamment par internet font partie des réflexions.
  • La qualité de l’eau dans la chaîne alimentaire. Un état des lieux est dressé au regard de la recommandation OMS de 1998, des contrôles réalisés par l’ARS au niveau local et de la réglementation nationale en vigueur. Des recommandations sont émises sur la prévention du risque à la source, les aires de captage et d’alimentation, sur la manière d’améliorer la recherche et l’évaluation des risques, sur les méthodes alternatives et la mise en œuvre d’un guide de bonnes pratiques.
  • Le contrôle à l’importation. La nécessité d’une coordination ou d’un observatoire qui aille au-delà de la question sanitaire pour œuvrer sur ces questions est apparue. Mais l’application des contrôles à l’import et notamment des clauses de sauvegarde sont mises en débat, tant la réglementation varie entre les états. Enfin la nécessité de renforcer la communication auprès du consommateur paraît indispensable.
  • La lutte contre la fraude à l’alimentaire. La fraude de grande ampleur a prioritairement capté l’attention des participants : identifier la fraude et mieux la prévenir, renforcer la traçabilité, avoir recours à la sanction dissuasive, exiger une meilleure coordination de la communication destinée au consommateur ou demander un retour d’expérience sur la gestion de crise, fait partie de l’éventail de propositions.

A la prochaine séance, la surveillance et les risques émergents seront débattus.

Marion Guillou, son parcours :

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Marion Guillou, conseillère d’Etat préside le conseil d’administration d’Agreenium, l’Institut agronomique, vétérinaire et forestier de France, depuis son élection le 25 novembre 2015. Elle exerce par ailleurs des responsabilités nationales et internationales au sein d’organismes publics, principalement autour des sujets de sécurité alimentaire, de recherche et de formation dans les secteurs agricoles et alimentaires : membre des conseils d’administration du centre international de recherche sur la biodiversité agricole, Biodiversity, d'Universcience, de l'Institut des haute études en sciences et technologies (IHEST), membre du conseil stratégique de la recherche, membre de l’Académie des technologies.

Elle est également administratrice dans des entreprises privées et ONG. Auparavant, son parcours professionnel d’ingénieur et de chercheuse l’a conduite à être présidente directrice générale de l’Inra entre 2004 et 2012, présidente du conseil d’administration de l’Ecole polytechnique entre 2008 et 2013, directrice générale de l’Inra entre 2000 et 2004, directrice générale de l’alimentation entre 1996 et 2000.

Ses publications les plus récentes ont porté sur : technologies et changement climatique (Académie des Technologies, 2016, avec A.Pavé) ; propositions sur la politique de sécurité sanitaire des aliments (2014, avec C. Babusiaux) ; le projet agro-écologique, vers des agricultures doublement performantes (2013) ; feeding 9 billion people (Ed. Quae, 2012, avec G.Matheron).