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Pascal Xicluna / agriculture.gouv.fr

06 février 2019 Info +

« Produire un raisin et un Champagne de qualité en réduisant l’utilisation des intrants »

Viticulteur dans la Marne, Vincent Bérêche, accompagné de son frère et de ses parents, est à la tête d’une exploitation de 9 hectares certifiée Haute Valeur Environnementale. Depuis 2004 il met en place des pratiques plus respectueuses de la santé humaine et de l’environnement, comme la réduction des intrants et l’arrêt des herbicides chimiques.

Pourquoi avoir modifié vos pratiques ?

Je pense que la Champagne doit tendre vers une viticulture irréprochable. A notre échelle cela passe par une forte réduction des produits phytosanitaires et des intrants en général.

Quelles sont les actions que vous avez mis en œuvre ?

Nous avons substitué aux herbicides, aux insecticides et aux anti-botrytis, des opérations mécaniques et/ou manuelles. Des outils autres que les phytos, moins préoccupants pour l’homme et l’environnement existent, nous n’avons fait que les utiliser. Bien sûr, nous avons dû investir dans du matériel, des interceps, une pulvérisation plus performante... La confusion sexuelle nous permet de ne plus appliquer d’insecticides. D’autant plus que nous estimons que l’impact des autres ravageurs (pyrale et mange-bourgeons) reste minime et sans conséquence sur la récolte. Notre système de pulvérisation (jet porté face par face) nous permet d’être plus serein quant à l’utilisation des produits de contact car la qualité d’application est optimale.»

Qu’est-ce qui a été le plus difficile?

La plus grosse contrainte reste le travail du sol. Rentrer dans les vignes après une pluie est plus compliqué, mais avec du matériel adapté cela est tout à fait faisable.Un chenillard ou un tracteur léger est selon moi indispensable. L’objectif premier reste d’obtenir une récolte aussi qualitative que possible et assez importante pour que le système soit rentable.