Comment prendre en compte l’adaptation au changement climatique lors de l’inscription des variétés au catalogue national ?

Le changement climatique provoque une augmentation générale des températures avec des hivers plus doux et des températures extrêmes chaudes plus fréquentes, une pluviométrie bouleversée avec des risques d’inondation et de sécheresse, et des risques naturels de plus en plus violents et fréquents tels que des épisodes de grêle, des tempêtes ou du gel tardif. Ces changements ont des répercussions directes et majeures sur le secteur agricole. On note également la migration de nouveaux pathogènes et ravageurs, exerçant une pression croissante sur les cultures. Ces phénomènes exigent une anticipation et une adaptation des filières agricoles.

En tant que premier maillon de la production agricole, les semences et plants se positionnent comme un levier fondamental pour impulser les changements nécessaires pour s’adapter au changement climatique et construire l’agriculture de demain. La sélection végétale peut par exemple permettre d’obtenir des variétés plus résistantes aux conditions climatiques extrêmes ainsi qu’aux maladies et ravageurs.

Dans ce contexte, le ministère a financé des travaux du comité scientifique du CTPS (Comité technique permanent de la sélection des plantes cultivées) pour qu’il éclaire le ministère et les sections du CTPS sur la manière de mieux prendre en compte l’adaptation au changement climatique dans les travaux d’évaluation variétale.

Le rapport « Changement climatique et évaluation variétale » issu de ces travaux, sur la base notamment de projections climatiques pour 2050, présente des recommandations pour que les sections du CTPS adaptent les règles d’inscription et fassent évoluer les dispositifs expérimentaux afin de proposer une évaluation pertinente des variétés vis-à-vis des enjeux induits par le changement climatique.

Ce rapport, ainsi que le précédent rapport du comité scientifique portant sur l’agroécologie (« Quelles variétés pour l’agroécologie ? »), s’inscrit dans la droite lignée d’une dynamique nationale (Plan « Semences et plants pour une Agriculture Durable 2 ») et européenne (Pacte vert pour l’Europe, stratégie « De la ferme à la table ») qui placent le changement climatique au centre des priorités pour construire une agriculture durable.

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