Agriculture biologique : des signes encourageants en 2024

Avec 61 853 exploitations engagées, soit près de 15 % des fermes françaises, l’agriculture bio est bien implantée dans les territoires et progresse dans les outre-mer. Cette année, 4 431 nouvelles conversions ont été enregistrées. Le solde entre producteurs bio entrants et sortants reste positif de +1% bien qu’on observe une baisse de 2% des surfaces cultivées.

Les filières vin et légumes en progression

Certaines filières poursuivent leur développement. Les ventes de légumes bio affichent une hausse de 9 % en valeur, notamment dans les magasins spécialisés et les circuits courts. Les volumes de vente des fruits ont également augmenté, notamment pour les bananes et les pommes. Le secteur du vin bio reste également dynamique, avec une croissance de 8%. La France demeure le leader mondial du vignoble bio.

Les filières animales en recul

L’élevage bio français est en décroissance depuis deux ans. Si la production de viande bovine se maintient, le nombre d’éleveurs de poulets de chair, de porcs et vaches laitières bio diminue. Le secteur des brebis laitières est le seul à enregistrer une évolution positive de 1,7%.

Une reprise de la consommation

En 2024, le marché de l’agriculture biologique atteint 12,2 milliards d’euros. Après deux années de baisse, la consommation des ménages progresse de 0,6 %, portée principalement par les achats en magasins spécialisés et en vente directe. En revanche, la grande distribution voit ses ventes reculer pour la quatrième année consécutive. Parallèlement, les exportations de produits bio français affichent une hausse à deux chiffres de +10 %, témoignant d’un bon positionnement à l’international.

Des objectifs ambitieux et un soutien du ministère

En 2025, l’ambition pour ce secteur durable est toujours déterminée. Il est notamment prévu d’atteindre 21 % de surfaces agricoles utiles (SAU) en bio en 2030 dans la Loi d’orientation agricole. L’État maintient aussi ses actions afin d’atteindre la cible des 20 % de produits issus de l’agriculture biologique dans les repas servis en restauration collective, comme prévu dans la loi EGalim.

Une campagne de communication grand public a également été lancée, financée par le ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, visant à inscrire l'agriculture biologique comme une composante à part entière de la culture du bien-manger à la française. Elle met en lumière une agriculture biologique plurielle lors de moments de partage, pour encourager chacun à en faire un réflexe quotidien.