Les politiques publiques mises en œuvre à Roubaix
Partager la page
Une mission interministérielle a été chargée d’examiner l’efficacité des politiques publiques à l’œuvre à Roubaix en matière de cohésion sociale, santé, éducation, formation, emploi, développement économique et agriculture urbaine.
Rapport de mission interministérielle d’expertise n°18138
Juillet 2019
Mots-clés : politiques publiques, agriculture urbaine, cohésion sociale, formation, emploi, santé, éducation, foncier, Roubaix, Lille
Enjeux
Le Premier ministre a souhaité compléter une première expertise menée en 2017 par le CGEDD sur les questions de stratégie et d’aménagement urbains de la ville de Roubaix, par l’analyse d’autres sujets relevant de la santé, de l’éducation, de l’emploi et du développement économique.
Une nouvelle mission inter-inspections a ainsi été chargée d’évaluer l’efficacité de ces autres politiques publiques à l’œuvre sur le territoire de la ville (cohésion sociale, santé, éducation, formation, emploi, développement économique et agriculture urbaine), puis d’identifier les outils pouvant être mobilisés par l’État, la métropole et les autres collectivités, afin de répondre aux enjeux identifiés dans ces différents secteurs.
Méthodologie
La mission était composée de Barnard André, IGEN, Jean-Pierre Battesti, IGA, Rozenn Bichon et Christian Dubosq, IGAS, Roger Vrand, IGAENR et Charles Pujos, CGAAER.
Afin de bénéficier d’une expertise, la mission a auditionné plus de 300 acteurs représentant de multiples organismes publics (services de l’État et collectivités, à leurs différents niveaux), associatifs et privés, exerçant à un titre ou un autre dans les sept champs définis de la mission, dont l’agriculture urbaine.
Les auditions se sont déroulées de février à mai 2019, le plus souvent sur le terrain.
Les conclusions ont été formulées sous forme d’un plan d’actions impliquant aussi bien l’État et ses opérateurs que les collectivités. Trois recommandations concernent plus spécifiquement l’agriculture urbaine.
Résumé
La mission a constaté l’existence de caractéristiques roubaisiennes anciennes et durables : performances scolaires globalement faibles, importance du nombre de chômeurs et d’inactifs, segmentation sociale et de peuplement de la ville…
Elle a constaté des besoins spécifiques de la population et identifié la mise en œuvre insuffisante de certains dispositifs nationaux (notamment dans les domaines de l’éducation et de la santé) ainsi que la présence d’un grand nombre d’intervenants (concurrence forte, coordination et priorisation faibles), tout en reconnaissant la prise en compte effective de la spécificité roubaisienne dans les documents d’orientation et de planification territoriaux.
La mission a alors distingué certains domaines de l’action publique, pour lesquels elle a recommandé un grand nombre de mesures, parfois modestes. Elle en a sélectionné certaines pour proposer un plan d’actions impliquant l’État, ses opérateurs et les collectivités.
L’agriculture urbaine, d’emprise encore marginale à Roubaix, présente des connexions avec les thèmes de l’aménagement urbain, de l’emploi, de la cohésion sociale, de l’environnement et enfin de la qualité de vie et de l’alimentation des habitants.
La municipalité de Roubaix a délibéré en 2017 sur le projet « Ville nourricière » afin d’améliorer l’image et l’attractivité de la commune. Ce projet mériterait d’être renforcé au-delà de sa communication initiale. Sa mise en œuvre est néanmoins conditionnée par trois défis :
- Se donner les moyens d’aller au bout du projet en sensibilisant tous les acteurs à ses différentes composantes ;
- Reconsidérer l’approche foncière, en relation avec la métropole et l’EPF (établissement public foncier) Nord – Pas-de-Calais ;
- Ouvrir l’agriculture urbaine à des partenariats.