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© Xavier Remongin/Min.Agri.Fr

08 février 2017 Actualité

Le DSF apporte sa contribution au Programme Régional Forêt-Bois (PRFB) de la région Bretagne

Le réseau de correspondants-observateurs du Département de la santé des forêts (DSF) observe et diagnostique les problèmes sanitaires depuis 1989 sur tout le territoire métropolitain. En 2017, l'ensemble des connaissances acquises pendant toutes ces années ont permis de réaliser un bilan des problèmes sanitaires les plus importants par région administrative. Ces bilans s'inscrivent dans les PRFB et offrent une vision de la santé des forêts par région.

En Bretagne, la forêt se porte globalement assez bien à l’exception de l’épicéa de Sitka qui subit les attaques du dendroctone. Les autres problèmes sanitaires sévères sont localisés à certains massifs forestiers, ou limités à certaines essences. Certains écosystèmes forestiers sont fragiles et toute perturbation peut être de nature à générer des dépérissements voire des mortalités. L’extrême variabilité du climat est souvent un facteur limitant de la production forestière. Les épisodes de sécheresse ou de canicule marquent les peuplements, le chêne pédonculé, le châtaignier et le hêtre étant les plus impactés dans les années qui suivent le stress. Sur de grandes surfaces, il convient de s’interroger sur les risques liés aux exportations minérales (prélèvement de biomasse pour le bois-énergie, sylviculture intensive) sur tous les sols dessaturés en éléments chimiques de la région.

Les chênaies manquent fréquemment d’une gestion sylvicole adaptée faute d’un débouché économique. Le manque de sylviculture dans certains massifs ou, au contraire, de fortes coupes perturbent également la santé des chênaies et une mise en œuvre plus fine des documents de gestion durable permettrait de minimiser cet effet. Pour le chêne pédonculé, cela se traduit par des dépérissements localisés. Le châtaignier montre dans certaines conditions des croissances optimales mais le manque de pluviométrie et l’hydromorphie constituent des facteurs limitants de même que le chancre et l’encre.

Chez les pins, l’armillaire est le principal problème. Elle concerne essentiellement le pin maritime. Également, la maladie des bandes rouges porte atteinte aux croissances soutenues du pin laricio. Pour les autres résineux, le dendroctone et la phéole sur l’épicéa de Sitka sont les principaux problèmes actuels de la forêt bretonne. Derrière les coupes rases générées par le scolyte, les reboisements s’organisent : ils doivent faire l’objet d’une stratégie à l’échelle de la région mais aussi à une échelle plus locale pour viser une diversité des essences, principal facteur de limitation du risque pour la santé de la forêt bretonne à terme.

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