
Influenza aviaire hautement pathogène : la France place son territoire au niveau de risque « modéré », aide les éleveurs touchés par la maladie et ajuste le financement de la campagne de vaccination 2025-2026
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Un arrêté publié le 20 mars au Journal officiel abaisse le niveau de risque pour l’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) à « modéré » à compter du 21 mars. Il était précédemment au niveau « élevé » depuis novembre 2024. Cet abaissement est permis par la vigilance et l’implication des filières dans le respect des règles de biosécurité, ainsi que par l’actuelle campagne de vaccination des canards.
Afin de poursuivre cette dynamique, le ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire précise les modalités de financement de la troisième campagne de vaccination, qui démarrera le 1er octobre 2025 et informe les éleveurs touchés par l’épisode d’IAHP 2023-2024 sur l’ouverture du guichet indemnisation IAHP.
Abaissement du niveau de risque et maintien d’un haut niveau de vigilance
La France a recouvré son statut indemne d’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) le 4 février, le dernier foyer en élevage ayant été détecté sur son territoire le 3 janvier 2025. Il s’agissait seulement du quinzième foyer détecté depuis le mois d’août 2024 (début de la saison épidémiologique en cours). De plus, la campagne de vaccination des canards en cours a démontré, comme l’année dernière , son efficacité pour protéger les oiseaux vaccinés en complément des mesures de biosécurité mises en place en élevage. Dans ces conditions favorables, un arrêté abaisse le niveau de risque de la maladie à « modéré » en France, à compter du 21 mars. Il était, depuis le 9 novembre 2024 au niveau « élevé ».
Le détail des mesures liées au niveau de risque « modéré » est précisé dans l’arrêté du 25 septembre 2023 (titre II), modifié ce 21 mars. Il assouplit les conditions de sortie en parcours extérieur des volailles. Pour le cas spécifique des canards, les mises en parcours extérieur sont soumises à conditions, identiques aux mesures mises en œuvre l'année dernière, à la même période. La sortie en parcours adapté est ainsi conditionnée, pour les canards de plus de 42 jours dans les zones à risque, à une analyse des risques réalisée par le vétérinaire sanitaire de l’élevage et à la réalisation des tests virologiques avant tout mouvement entre deux sites élevage.
Aide aux éleveurs de volailles affectés par l’épisode d’influenza aviaire hautement pathogène 2023-2024
Les éleveurs de volailles (palmipèdes, gallinacés et colombinés) situés dans des zones réglementées (zones de protection, zones de surveillance) dans les départements du Morbihan, du Nord, de la Somme et de la Vendée, mises en place pour lutter contre l’épizootie d’influenza aviaire 2023-2024 et ayant subi des pertes économiques, pourront déposer via un téléservice géré par FranceAgriMer une demande d’aide à compter du 24 mars à 14 h et jusqu’au 5 mai à 14 h.
Cette aide, financée par l’Etat pour un budget maximum de 10 millions d’euros vient compenser à hauteur de 90 % les pertes liées à l’arrêt de la production dans les exploitations en raison des interdictions de mise en place et de mouvement de volailles.
L’État poursuit son engagement dans le financement des campagnes vaccinales contre l’influenza aviaire hautement pathogène
La réduction importante du nombre de foyers lors des deux dernières années correspond aux deux premières campagnes de vaccination obligatoire des canards. Ce succès valide l’importance de la vaccination dans les stratégies de prévention et de lutte contre l’IAHP dans un contexte de risque zoonotique de plus en plus présent.
L’État s’est engagé de manière importante, et en collaboration avec la filière canard, dans le financement des deux premières campagnes de vaccination avec près de 100 millions d’euros depuis 2023.
Pour la troisième campagne, qui démarrera le 1er octobre 2025, l’État continuera à prendre en charge les activités officielles liées à la campagne de vaccination, à savoir :
- La supervision par un vétérinaire des opérations de vaccination.
- La réalisation de la surveillance mensuelle post-vaccination, dite « active », avec des visites cliniques et des prélèvements pour analyse virologique sur les canards vaccinés.
- Les analyses de laboratoire des prélèvements réalisés lors de la surveillance active.
De leur côté, les filières d’élevage prendront désormais en charge l’achat du vaccin, son stockage et son acheminement, en complément des postes de dépense déjà pris en charge lors des deux premières campagnes.
Le ministère de l’Agriculture de la souveraineté alimentaire salue l’engagement et la responsabilité des éleveurs et des vétérinaires pour le succès de la vaccination. Depuis le début de la vaccination en 2023, plus de 85 millions de canards ont été vaccinés, dont près de 62 millions sur la première campagne. L’État poursuit son engagement dans le financement des campagnes vaccinales contre l’influenza aviaire hautement afin de préserver le bénéfice de cette vaccination et garantir les exportations de volaille.
« À l’heure où le budget de l’État est tel qu’il est, il est nécessaire que les filières s’impliquent davantage afin de garantir l’efficacité de la vaccination sur le long terme. J’ai justement lancé les Assises du Sanitaire animal fin janvier 2025 afin de rénover notre modèle sanitaire. L’année 2025 sera une année de transition pour laisser le temps aux filières de co-construire les contrats sanitaires de filières : la vaccination sera au cœur des échanges. »
Annie Genevard
Ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire

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