Former et attirer les vétérinaires en zone rurale : un enjeu pour l’élevage français

La présence de vétérinaires est très hétérogène sur l’ensemble du territoire français. En 2024, ils sont 6 428 à soigner des animaux de rente contre 18 066 à s'occuper des animaux de compagnie.

Or, plus le nombre de vétérinaires soignant les animaux de rente diminue, plus la zone d’exercice des praticiens s'agrandit. Ils doivent désormais couvrir un rayon de plusieurs dizaines de kilomètres, plutôt qu'une quinzaine il y a quelques années.

Les collectivités territoriales et leurs groupements peuvent dorénavant soutenir financièrement les vétérinaires et les étudiants s'engageant à exercer auprès des animaux d'élevage.

Élargir l’accès à la formation vétérinaire

Depuis la rentrée 2021, il est possible d'accéder aux écoles nationales vétérinaires par concours post-bac, sur Parcoursup, alors qu’auparavant un niveau Bac +2 était requis.

Avec un cursus en école nationale vétérinaire de 6 ans au lieu de 7 ou 8 ans par les autres voies de recrutement, les jeunes diplômés entreront plus précocement sur le marché du travail pour répondre aux besoins du secteur.

Le recrutement post-bac des écoles nationales vétérinaires, limité initialement à 160 étudiants en 2021 pour l’ensemble des quatre écoles nationales vétérinaires (ENV), a été renforcé pour atteindre 280 étudiants en 2024. La loi d'orientation pour la souveraineté alimentaire et le renouvellement des générations en agriculture, promulguée le 24 mars 2025, fixe comme objectif l'augmentation de 75 % (par rapport à 2017) du nombre de vétérinaires formés en France d’ici 2030.

Afin de favoriser l'installation en zone rurale, un dispositif de stages tutorés a été lancé dès 2013. Celui-ci donne la possibilité aux étudiants en dernière année d'école vétérinaire de réaliser un stage de 18 semaines dans un cabinet vétérinaire en milieu rural, et ainsi de se familiariser avec le monde agricole et de s’approprier la relation éleveur-vétérinaire. L'adoption de la loi d'orientation pour la souveraineté alimentaire et le renouvellement des générations en agriculture impose désormais à toutes les écoles vétérinaires de proposer cette offre de stage.

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