#EGalim : Lutter contre l’insécurité alimentaire
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« Lutter contre l’insécurité alimentaire : comment s’assurer que chacun puisse avoir accès à une alimentation suffisante et de la qualité en France et dans le monde ? » Vaste sujet qui en dépit de sa complexité sera abordé à la fois au niveau national et international. François Soulage est le président de cet atelier.
Quelle stratégie nationale de sécurité alimentaire adopter quand tout l’enjeu consiste à passer de la notion d’insécurité alimentaire à une approche de sécurisation alimentaire, comme l’explique Dominique Paturel de l’INRA ? Cela signifie « qu’il ne s’agit plus seulement d’assurer un recours à l’aide alimentaire pour les personnes en situation de précarité mais de construire des modes d’accès à une alimentation durable comme élément de citoyenneté ».
Les sujets abordés
Les participants de cet atelier orientent leur réflexion autour de trois thèmes :
- Quelle animation territoriale : au niveau local, quels sont les dispositifs présents ? quelle spécificité des territoires ? quelle est la diversité des acteurs impliqués ?
- Comment mieux répondre aux besoins en denrées des personnes qui ont recours aux structures distributrices ?
- Comment aller vers des systèmes alimentaires renouvelés favorisant l’émancipation des personnes ?
Pour François Soulage : « Il y a deux questions fondamentales. Il y a d’une part des personnes qu’on aurait besoin de toucher et qu’on ne parvient pas à sortir de l’insécurité alimentaire, et d’autre part des insuffisances dans le dispositif d’aide, notamment l’isolement des personnes en zone rurale. Il y a beaucoup d’acteurs mais qui agissent de façon dispersée. On ne parvient pas à trouver les personnes ressource faute de réelle coordination.
D’autres questions plus générales se posent. Nourrir les villes ? La question se pose aussi en Afrique où la majorité de la population est urbaine. Quelles filières mettre en place ?
L’aide alimentaire n’est pas le seul outil sur lequel nous devons travailler. Il nous faut aussi plus de citoyenneté plus de responsabilité des personnes, plus d’implication de la part des collectivités qui portent ces valeurs. Comment réhabiliter des personnes qui n’ont parfois plus accès à la nourriture ? Le soutien alimentaire va de pair avec l’accompagnement des personnes pour leur redonner une dignité et remettre les gens en situation d’être en confiance. L’aide alimentaire n’est pas qu’une question de redistribution de la nourriture. Et pour cela il nous faut repenser aussi la notion de territoire ».
François Soulage, son parcours
Né en 1943, François Soulage est docteur d’État en sciences économiques et diplômé de l’Institut d’études plitiques de Paris, ancien enseignant à l’Université de Paris X puis à HEC. Il a créé puis dirigé l’Institut de développement de l’économie sociale. En 2014, il a été nommé, par le conseil d’administration de l’Uniopss, président de la commission « lutte contre la pauvreté », mieux connu sous le nom de collectif ALERTE. Chevalier de l’ordre national du Mérite et Chevalier de la Légion d’honneur, François Soulage a été président du Comité chrétien de solidarité avec les chômeurs (CCSC) de 1997 à 2008 et fut président du Secours catholique de 2008 à 2014.
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