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Xavier Remongin / agriculture.gouv.fr

12 juillet 2019 Info +

Devenir assistante recherche et développement en agroalimentaire

Claire Desmarais vient d'obtenir son BTSA Sciences et technologies des aliments (STA) au lycée agricole public Le Valentin de Bourg-lès-Valence (Drôme). Actuellement en stage au sein de l'entreprise « Provence Alpes » à Saulce-sur-Rhône (Drôme), elle a pour ambition de devenir assistante recherche et développement (R&D) dans le domaine de l'agroalimentaire. Regards croisés sur ce métier avec David Lacaille, son enseignant de génie alimentaire.

À chaque question posée à Claire, David Lacaille apporte un éclairage de son point de vue d'enseignant.

Pourquoi as-tu choisi de t'orienter vers le métier d’assistante R&D ?

Claire : J’ai toujours aimé cuisiner, préparer de nouvelles recettes, les améliorer. J’aimerais travailler sur des projets de nouveaux produits alimentaires ou améliorer des produits déjà existants. Par exemple éliminer les additifs, ce qui permettrait de donner une meilleure image au secteur agroalimentaire.

David Lacaille : « Une des premières motivations des étudiants est leur attrait pour l’alimentation. Cependant les étudiants n’ont pas forcément conscience de la dimension industrielle. Nous avons donc 2 ans pour construire des perspectives communes et partageables en lien avec le métier. Ce n’est pas toujours facile car la notion d’industrie n’a pas une très bonne image ».

En quoi cette formation te permet-elle de révéler tes talents ?

Claire : J’ai eu un début de formation assez difficile, car elle demande beaucoup de travail et d’investissement. Mais je n’ai pas baissé les bras et je me suis très épanouie dans cette formation. La pratique a développé mon esprit d’organisation et de management. Les présentations orales m'ont permis de gagner en confiance et de développer mes capacités de communication bien utiles dans mon futur métier.

David Lacaille : « Je confirme l’analyse portée par Claire : en fin de formation, les capacités de communication, de gestion de groupe, d’analyse objective d’un atelier ainsi que la capacité à prendre des initiatives doivent être acquises par l’étudiant. Pour cela, nous nous appuyons sur nos ateliers et nos laboratoires ainsi que sur le stage en entreprise. Il est indispensable que le contenu théorique de la formation soit bien en phase avec les aspects pratiques pour que notre projet pédagogique ait un sens ».

Envisages-tu une formation ultérieure ?

Claire : J’aimerais poursuivre mes études en licence professionnelle NIPAS (Nutrition, Innovation en Produit Agroalimentaire et Santé) au lycée du Valentin. Cette formation me permettrait d’obtenir « my dream job » : devenir un acteur de l’innovation. Les valeurs environnementales portées par ce lycée, l’encadrement et l’enseignement individualisé proposés me correspondent bien.

David Lacaille : « La poursuite en licence professionnelle est tout à fait appropriée après un BTSA STA. Nous encourageons également nos étudiants à postuler dans des écoles d’ingénieurs ou des masters.
C’est le projet personnel qui est l’élément de décision sur la poursuite d’études. Même si certains étudiants sont diplômés car ils possèdent les capacités attendues, ils doivent devenir compétents et opérationnels dans l’entreprise. Cela nécessite parfois du temps et une motivation très importante ».

Comment te vois-tu exercer ce métier dans le monde de demain ?

Claire : Il faut prendre en compte la croissance de la population mondiale et la problématique de nourrir tout le monde tout en préservant la planète :

  • favoriser la consommation de protéines végétales innovantes, attrayantes ;
  • favoriser les produits biologiques ;
  • supprimer les additifs pour un retour au naturel ;
  • réduire les consommations énergétiques par de nouvelles techniques.

David Lacaille : « La préservation de la planète devient une préoccupation principale et l’activité de recherche et développement permet de répondre à cet objectif en utilisant plusieurs leviers : éco-conception, performances industrielles, alternatives végétales et progression du secteur Bio. Le secteur de l’agroalimentaire recrute fortement avec une majorité des offres d’emploi en production : encadrement d’opérateurs de fabrication, de qualité, de maintenance ».

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