Etudiants devant un panneau pédagogique sur les zones humides
Agrocampus de La Germinière

20 août 2024 Info +

Une journée agroécologique placée sous le signe de l’eau à l'Agrocampus de La Germinière

Laetitia Rosenberg, enseignante en productions animales et hippologie, nous présente l'Agrocampus de La Germinière, près du Mans, qui a organisée une journée sur la préservation de la ressource en eau dans le cadre du Printemps des transitions. Au programme : présentation des travaux des apprenants et des initiatives professionnelles menées sur le territoire.

Pouvez-vous présenter votre établissement ?

L’Agrocampus de La Germinière est situé près du Mans. Il comporte des formations générales, technologiques, agricoles, agroéquipement et gestion forestière réparties sur trois centres (LEGTA, CFA et CFPPA). L’exploitation agricole comprend un troupeau de vaches laitières et une production de poulets Label Rouge.

Quel évènement était organisé dans le cadre du Printemps des transitions ?

Depuis deux ans, l’établissement a signé un contrat territorial (CT) Eau Sarthe Médiane financé par l’Agence de l’eau et la Région Pays de la Loire. Parmi les actions menées en lien avec les problématiques du territoire, nous avons travaillé sur la réduction des nitrates via le réaménagement d’un cours d’eau avec des essences forestières adaptées, sur l’économie de la ressource avec l’acquisition d’une sonde capable d’adapter le débit d’irrigation aux besoins de la plante, etc. Et nous avons organisé une journée sur cette question en mars. Celle-ci a réuni une partie de nos apprenants soit plus de 320 élèves, apprentis, étudiants et adultes. Neuf ateliers étaient proposés sur les pratiques agricoles vertueuses, les problématiques d’érosion, de résidus de médicaments et aussi sur les zones humides. Certains étaient animés par des professeurs ou des élèves qui ont présenté les travaux réalisés durant leur formation. D’autres faisaient appel à des intervenants issus du monde agricole, des métiers de l’eau et de l’aménagement du territoire.

Comment votre établissement intègre-t-il la thématique des transitions de façon générale ?

La thématique de l’eau est transversale à toutes nos filières de formation. Et le CT Eau fait partie des actions que nous menons dans le cadre des transitions. Au-delà, bien des enseignants sont engagés sur des projets agroécologiques. Certains montent des modules biodiversités, d’autres forment les apprenants à l’intérêt des couverts végétaux qui préservent la qualité des sols, etc.

Que retenez-vous de l’évènement Printemps des transitions pour aujourd’hui et demain ?

Ces journées mettent en relation les apprenants et les acteurs de terrain qui pratiquent déjà les transitions. Il existe aujourd’hui des techniques agroécologiques qui ont fait leurs preuves et qui permettent d’aller vers la robustesse tout en maintenant la production. Encore faut-il initier un changement de pratiques, ce n’est pas facile de rompre avec les habitudes. Cette journée a permis aux jeunes, en tant que futurs professionnels, mais aussi comme citoyens, de mieux comprendre les enjeux.

« L’intérêt des zones humides, c’est, entre autres, de servir de refuge à des insectes et des espèces d’oiseaux. Il va falloir que l’on s’adapte au changement climatique qui a une influence sur la façon de nourrir les animaux. Par exemple, le maïs a besoin de beaucoup d’eau. Il supporte mal les sécheresses estivales. Il faudra trouver d’autres cultures. »

Thomas Laurent, élève au lycée La Germinière