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Xavier Remongin / agriculture.gouv.fr

28 septembre 2020 Info +

Un budget 2021 stabilisé et complété par l'effort du plan de relance

Le projet de loi de finances pour l’année 2021 prévoit de doter le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation de 4,8 md€ en autorisations d’engagements (AE), et de 4,8 md€ en crédits de paiement (CP), soit une stabilité par rapport à la loi de finances 2020. Ce budget a été construit pour maintenir la pleine capacité d’action et de soutien du ministère aux secteurs de l’agriculture, de l’agroalimentaire, de la forêt et de l’aquaculture.

Ces crédits sont complétés par ceux consacrés au Plan de relance qui seront consacrés à ces secteurs à hauteur de 1,2 md€ en 2021 et 2022 pour accompagner la sortie de la crise provoquée par l’épidémie de Covid-19, en cohérence avec les priorités données par le Gouvernement à la transition écologique et à la modernisation de notre économie. Ce plan de relance prendra le relais des mesures d’urgences adoptées en 2020 pour soutenir les acteurs des filières au plus fort de la crise.

Les défis à relever sont nombreux : poursuivre la transformation agroécologique, soutenir la compétitivité de nos filières, renforcer la résilience de l’agriculture et de la forêt face au changement climatique et aux autres risques, améliorer le revenu des agriculteurs, valoriser notre patrimoine alimentaire, améliorer la performance sanitaire des productions agricoles et agroalimentaires pour prévenir les maladies animales et végétales et préserver la santé des citoyens, permettre à nos forêts de répondre aux multiples enjeux qui leur sont assignés, prendre en compte les spécificités de nos départements ultra-marins…

Le budget du ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation contribue ainsi à la résolution des enjeux sanitaires, économiques, environnementaux, climatiques et sociaux actuels tout en préparant à l’avenir. Les politiques publiques financées par le ministère ont pour ambition de

répondre aux attentes croissantes de la société en matière d’alimentation, de santé publique, de préservation de l’environnement et de bien-être animal, de favoriser et accompagner l’innovation des pratiques agricoles, de faciliter l’installation de jeunes agriculteurs et, plus en amont, de faire évoluer notre enseignement technique et supérieur pour aider les nouvelles générations à faire face aux mutations profondes que nous traversons.

Nous devons enfin être en capacité constante d’adapter nos politiques à un contexte international en perpétuel changement et de répondre aux incertitudes qui découlent de problématiques supranationales complexes, telles que le Brexit.

Le budget de 2021 permet donc de poursuivre ces chantiers structurants, en organisant l’action du ministère autour des grandes priorités suivantes :

  • soutenir le revenu des agriculteurs et la transformation de l’agriculture vers l’agroécologie, y compris grâce aux contreparties nationales aux aides européennes de la PAC ;
  • assurer la sécurité sanitaire de notre territoire et de nos aliments, par le maintien d’un niveau élevé de surveillance, de prévention, et de notre capacité à gérer efficacement les crises ;

  • préparer l’avenir par l’innovation et la formation de nos jeunes.

Ces orientations se concrétisent dans le budget par un effort substantiel en faveur des politiques publiques correspondantes :

  • les crédits de paiement alloués à la gestion et à la prévention des foyers de maladies d’origine animale ou végétale ainsi qu’à la sécurité et à la qualité sanitaires de l’alimentation sont en hausse de 13 M€, soit +5,2% ;
  • le dispositif transitoire d’exonération de cotisations patronales pour les travailleurs occasionnels (TO-DE), destiné à soutenir la compétitivité des entreprises de la production agricole face à la concurrence internationale et européenne est reconduit jusqu’en 2022, alors que sa suppression était prévue fin 2020. 127 M€ lui seront consacrés en 2021 ;
  • les crédits de l’enseignement agricole technique et supérieur augmentent de 14 M€ pour accompagner la croissance démographique dans l’enseignement supérieur d’une part, et pour promouvoir et rénover l’enseignement technique d’autre part ;
  • 47 M€ en autorisations d’engagement et 43 M€ en crédits de paiement sont dévolus au lancement et à la poursuite de chantiers immobiliers et informatiques structurants, qui permettent d’améliorer les services rendus aux citoyens et agriculteurs, mais également de rationaliser l’implantation immobilière du ministère et de ses établissements publics.
  • une dotation de 190 M€, en hausse de 15 M€, est provisionnée afin de faire face aux aléas de l’année à venir, et en particulier aux crises sanitaires, climatiques ou économiques.

À ces crédits budgétaires nationaux doivent être ajoutés les financements européens, pour un total en 2021 de 9,5 md€, l’ensemble des dispositifs sociaux et fiscaux à hauteur de 7 md€, ainsi que le plan de relance agricole s’établissant à 1,2 md€. Les moyens totaux prévus pour mettre en application les politique du ministère atteignent ainsi plus de 20 md€.

« Le budget stable de mon ministère pour 2021 est complété par l'effort sans précédent du plan de relance économique en faveur de l'agriculture et de l’alimentation.

Il permet ainsi de répondre aux besoins de soutien et de relance des filières, tout en renforçant notre souveraineté alimentaire, en accélérant la transition agroécologique et en adaptant l'agriculture et la forêt au changement climatique. »

Julien Denormandie, ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation