13 février 2020 Info +

Tout savoir sur « 2020, l'année internationale de la santé des végétaux »

Gros plan d'un trèfle dans une main.
Cheick Saidou / agriculture.gouv.fr

L'Organisation des nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et la Convention internationale pour la protection des végétaux (CIPV) ont proclamé 2020 « année internationale de la santé des végétaux (International Year of Plant Health – IYPH) ». Son objectif ? Sensibiliser le public et inciter les gouvernements à répondre à cette problématique mondiale.

Tout au long de 2020, de nombreux événements se dérouleront aux quatre coins du globe. Ce sera notamment l'occasion de diffuser des messages clés sur l'importance des végétaux et les différents enjeux qu'ils cristallisent dans de nombreux domaines.

Pourquoi la surveillance de la santé des végétaux est-elle primordiale ?

Les végétaux représentent 80% de la nourriture consommée et 98% de l'oxygène respiré. Veiller à la santé des plantes, c'est aussi contribuer à éliminer la faim, réduire la pauvreté, protéger l’environnement et favoriser le développement économique des pays. La préservation des végétaux constitue un enjeu crucial aussi bien pour l'Homme que pour la biodiversité et l'environnement.

Les ravageurs (insectes, rongeurs, etc.), adventices (« mauvaises herbes ») et agents phytopathogènes (bactéries, virus, champignons, etc.) représentent une menace pour la sécurité alimentaire. En effet, ils peuvent endommager les cultures et réduire la disponibilité et l’accès à la nourriture, tout en augmentant son coût. Chaque année, ils sont responsables de 20 à 40% de pertes, soit environ 270 milliards d'euros par an.

Au quotidien, comment y contribuer ?

Des citoyens aux décideurs publics et professionnels, tout le monde est concerné.

Passer une frontière avec des plantes et produits végétaux d'autres pays n'est pas anodin. En effet, ils sont susceptibles d'être porteurs de parasites et de maladies, et donc de les implanter sur le territoire. Il en est de même pour les végétaux commandés sur Internet.

Quant aux agriculteurs, plusieurs options s'offrent à eux pour empêcher la propagation des ravageurs. Par exemple, ils peuvent utiliser des semences et des jeunes plants certifiés sans parasites, surveiller et relever la présence d’ennemis des cultures sur leurs exploitations. Ils peuvent également adopter des pratiques écologiques de lutte contre les ravageurs – notamment celles fondées sur des approches biologiques sans danger pour les pollinisateurs, ainsi que les insectes et organismes bénéfiques. C'est ce qu'on appelle le biocontrôle.

Quels sont les objectifs de l'année internationale de la santé des végétaux ?

Les activités menées dans le cadre de l’AISV doivent contribuer à :

  • sensibiliser aux enjeux de la santé des végétaux ;
  • prévenir la dissémination des organismes nuisibles et des maladies des végétaux ;
  • éradiquer les organismes nuisibles et les maladies des végétaux ou mieux les gérer lorsque leur éradication est impossible ;
  • mobiliser chaque acteur, du professionnel au citoyen.

L'engagement du ministère de l'Agriculture et de l'Alimentation

Le ministère de l'Agriculture et de l'Alimentation organise de nombreux événement dans le cadre de la promotion de l'année de la santé internationale des végétaux. Des séquences dédiées seront proposées au Salon international de l'agriculture (Paris) avec notamment une table ronde intitulée « la santé des végétaux, tous acteurs » avec l’Anses et Inrae, ainsi que des animations sous forme de quiz sur le stand du ministère.

L'enseignement agricole participe également à cette opération. Des actions pédagogiques à destination des élèves et du grand public seront mises en place tout au long de l'année sur la thématique de la santé des végétaux, dans les établissements d'enseignement agricole et les écoles d'ingénieurs en agronomie (ENSA, ENITA, écoles privées). Un appel à propositions de manifestations grand public sera prochainement lancé.

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