Crédit ci-après
JAMAG

15 octobre 2020 Info +

Tiphaine Chatal, l'élevage laitier et le partage avec le public

Depuis 2014, Tiphaine Chatal est éleveuse de vaches laitières à Nivillac, dans le sud du Morbihan. En parallèle, elle a créé une ferme pédagogique. Un projet concrétisé l’année dernière, qui associe son envie de partage avec les visiteurs et d’échanges autour de son métier.

Pourquoi vous êtes-vous tournée vers l’agriculture ?

L’agriculture, c’est une longue histoire familiale. Nous sommes dans l’élevage laitier depuis plus de trois générations. Il y a toujours eu ce fort attachement aux vaches dans la famille, c’est un héritage qui se perpétue.

Initialement, je suis animatrice en centre équestre. C’est le contact avec le public qui me plaît. Notre voisin partait en retraite, j’ai décidé de passer un brevet professionnel "Responsable d'exploitation agricole en productions animales" pour m’installer sur la ferme de mes parents et agrandir l’exploitation. Actuellement, je suis associée avec mon conjoint. Ma mère travaille à mi-temps, ainsi que nos deux salariés. Notre troupeau se compose de 80 vaches laitières Prim’Holsteins et Brunes des Alpes.

Qu’est-ce qui vous plaît dans votre métier ?

La liberté. J’ai un cadre et une qualité de vie incroyables. Bien sûr, il y a toujours le côté « astreinte » de la traite, mais cela s’équilibre bien. J’ai cette chance de pouvoir choisi mon rythme de vie. Chaque été, je pique-nique avec d’autres amis agriculteurs, pendant les foins.

Être agriculteur, c’est un très beau métier qui ne cesse d’évoluer. Il faut continuer à se former et veiller à ne pas s’enfermer sur son exploitation.

D’où découle votre projet de création de ferme pédagogique ?

En m’installant en 2014, j’avais déjà ce projet d’ouvrir mon exploitation au public, de lier découverte avec le côté utile et agréable. Mon conjoint m’a rejointe en 2019. Puis, nous avons créé notre ferme pédagogique au printemps 2019. Pour le moment, les visiteurs viennent essentiellement en période estivale, du printemps à l’automne. Il y a une vraie diversité des publics : des groupes scolaires, des personnes âgées en EHPAD, des personnes en situation de handicap, des familles, des centres de loisirs. Ils assistent à la traite, découvrent la ferme, les animaux, le quotidien. Actuellement, nous terminons les travaux de la salle d’accueil. Cela permettra de développer d’autres activités.

Quel est votre retour d’expérience ?

C’est très valorisant d’échanger avec les visiteurs. Ils arrivent avec des idées préconçues, mais viennent pour comprendre comment on travaille et pour quelles raisons on a choisi ces pratiques. C’est très agréable de voir que lorsqu’on leur explique, ils sont à l’écoute et évoluent dans leur manière de penser. Ils prennent par exemple conscience que l’agriculture, c’est bien souvent un patrimoine familial, une exploitation qui passe de génération en génération. Ce n’est donc pas facile de changer les choses du jour au lendemain. Enfin, grâce aux visites, on se rend compte qu’on est très soutenus.

Voir aussi