Les maladies du bois de la vigne
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Les maladies du bois de la vigne sont une préoccupation sanitaire et économique pour la filière viticole française qui estime que ces pathologies génèrent une perte d'environ un milliard d'euros par an. Trois membres du CGAAER ont été missionnés pour contribuer au plan d'actions élaboré par les professionnels
Rapport de mission d'expertise et de conseil n°15136 CGAAER
Mai 2016
Mots clés : Viticulture, recherche, développement viticole, esca, maladies du bois de la vigne, pépinière viticole, surveillance
Enjeux
Les maladies du bois de la vigne sont une préoccupation sanitaire et économique importante pour la filière viticole française qui estime que ces maladies génèrent une perte d'environ un milliard d'euros par an.
Un travail d'audit conduit par les professionnels et FranceAgriMer a permis de dresser un état des lieux partagé des constats et d'élaborer un plan d'actions qui a été présenté le 7 avril dernier à l’ensemble de la filière.
Trois membres du CGAAER ont été missionnés pour compléter l'état des lieux en matière de financements publics et faire des recommandations sur l'organisation de la recherche, de la surveillance et de la production de plants, à intégrer au plan d'actions.
Méthodologie
La mission a procédé à des entretiens non-directifs. Ils ont d’abord été réalisés à l'échelon national avec les représentants de la profession et de l'administration, puis avec les acteurs de cinq régions viticoles (Alsace, Bordeaux, Champagne, Cognac, et Languedoc).
Cette collecte d’informations et de propositions a pu être confrontée aux propositions faites dans le cadre du plan d’actions élaboré par les professionnels.
Résumé
Le travail d’audit coordonné par le Comité national des interprofessions des vins à appellation d'origine (CNIV) a permis de mobiliser les interprofessions sur des engagements financiers, à savoir 1,5 million d'euros, mais aussi sur des orientations en matière de recherche, de surveillance sanitaire, de conduite des vignobles et d'organisation de la production de plants en quantité et en qualité suffisantes.
L’ensemble des acteurs a réaffirmé la très grande préoccupation quant au fonctionnement de la recherche et à son organisation pour répondre au défi.
Les recommandations de court terme de la mission portent sur les moyens à mettre en œuvre dans chaque région pour assurer le transfert des acquis de la recherche qui permettra de faire évoluer les pratiques culturales (taille…). Pour le long terme, la co-construction d’une feuille de route par tous les acteurs est préconisée. Elle devra intégrer une réflexion approfondie portant sur les ressources génétiques nécessaires pour le futur.
Les dispositifs de surveillance sanitaire assurés par des réseaux d’acteurs parfois pré-existants, doivent se structurer et être coordonnés par les services de l’État.
La production de plants, en quantité et en qualité suffisantes, est un enjeu que toute la filière viticole en particulier la partie pépinière, doit porter afin de mieux répondre aux attentes de production.
Le travail initié par le CNIV, financé par FranceAgriMer, a permis de définir les orientations et un plan d’actions à court et moyen termes. Il doit être poursuivi en s’appuyant sur les équipes et les outils existants, en particulier sur l’institut technique de la filière.