Jumelages européens dans le bassin méditerranéen
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Les jumelages institutionnels européens sont des partenariats techniques de 6 à 24 mois pendant lesquels un État membre de l'Union européenne, seul ou en partenariat, accompagne une administration homologue de la zone de pré-adhésion (Balkans, Turquie) ou de voisinage de l’Europe (Sud et Est) dans la mise en place de réformes dans un domaine régalien. Ces programmes sont financés par l'Union européenne.
Le ministère de l’agriculture mène plusieurs jumelages en en consortium avec les États membres de l'Union européenne - Italie, Hongrie, Allemagne, Pays-Bas -, pilote ou co-pilote les jumelages suivants, avec l'appui des GIP ADECIA et FVI :
- renforcement du dispositif de reconnaissance des appellations d’origine et des indications géographiques des produits agricoles algériens,- appui aux services vétérinaires et renforcement des laboratoires d'analyse vétérinaire algériens,
- appui institutionnel à la réforme de la recherche agricole égyptienne,
- appui à la mise en place d'un dispositif de contrôle des produits phytopharmaceutiques, des matières fertilisantes et des supports de culture marocains,
- appui institutionnel au ministère de l’agriculture des ressources hydrauliques et de la pêche tunisien
- appui aux services vétérinaires turcs.
Algérie
L'objectif de ce jumelage, qui implique en premier lieu l’INAO (Institut national de l'origine et de la qualité), est de doter l’Algérie d’un dispositif de reconnaissance, de contrôle, de protection et de promotion des produits agricoles sous appellation d’origine et indications géographiques dans le cadre de sa politique de développement agricole et rural.
Trois produits pilotes ont ainsi été « labellisés » : l'olive de Sig (Oranais), la figue de Béni Maouche (Kabylie) et la datte de Tolga (Sahara).
L'objectif de ce jumelage est double : renforcement de la capacité de contrôle des Services vétérinaires en vue de les rapprocher des standards européens et internationaux et mise à niveau des laboratoires de l’Institut national de la médecine vétérinaire.
Égypte
C’est le seul jumelage en cours dans le domaine de la recherche. Il concerne la réforme du principal centre de recherche agricole égyptien, qui comprend 28 instituts et laboratoires centraux et emploie 10 000 chercheurs et scientifiques.
Maroc
Dans le cadre du « statut avancé » de ce pays vis à vis de l'Union européenne, ce projet vise à appuyer l'Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires, qui souhaite renforcer le dispositif réglementaire et les contrôles des intrants agricoles.
Ce projet, dans l'esprit du plan « Maroc vert », devrait permettre de renforcer la qualité des produits végétaux destinés aux consommateurs marocains et faciliter l'accès des produits d'exportation au marché de l'Union européenne.
Tunisie
Ce jumelage vise à soutenir le ministère de l’agriculture tunisien dans la phase de transition politique que connaît le pays. L'objectif est de renforcer ses capacités d’élaboration, de mise en œuvre et d’évaluation des politiques agricoles et d'insister sur le caractère inclusif et participatif de ces politiques sur le long terme, comme le prévoit la nouvelle constitution tunisienne.
Turquie
Ce jumelage, qui vient d'être remporté, vise à appuyer les services vétérinaires turcs pour une mise à niveau selon les standards européens des contrôles officiels, des mesures de protection animale, de la lutte contre les zoonoses et de la réglementation des sous-produits.