25 février 2016 Info +

Encourager l'apiculture

L’apiculture est un maillon essentiel de l'agriculture, puisqu’un tiers de ce que nous mangeons n'existerait pas si les abeilles disparaissaient. Sans les abeilles, pas de miel, mais pas non plus de fraises, d’aubergines, de poires ou d’amandes sur les étals des marchés… La France a tous les atouts pour être un grand pays apicole, en agissant à la fois sur la santé de ces pollinisateurs, sur la biodiversité essentielle à leur environnement et sur la structuration de la filière apicole.

LES ENJEUX

Crédit ci-après
Pascal Xicluna / agriculture.gouv.fr

Les abeilles, acteurs clés de la biodiversité, sont des auxiliaires essentiels à l’agriculture. En butinant de fleurs en fleurs, elles pollinisent des plantes qui produiront graines et fruits pour notre alimentation quotidienne. Elles produisent également du miel : chaque année les Français en consomment 40000 tonnes, alors que la France n’en a produit que15000 tonnes en 2014. Il faudrait ainsi 1 million de ruches et 3000 apiculteurs supplémentaires pour satisfaire la demande de consommation française. Mais la santé des abeilles décline dangereusement. Agressions chimiques, parasites, infections, insuffisance de ressources alimentaires, prédateurs tels que le frelon asiatique… De multiples facteurs menacent aujourd'hui la survie des abeilles.

QU'EST-CE QUE LE PLAN DE DÉVELOPPEMENT DURABLE DE L'APICULTURE?

Doté d'un budget de 40 millions d'euros, ce plan triennal propose une approche globale, qui prend en compte à la fois la santé des abeilles, l'environnement et la biodiversité, le soutien à la recherche en apiculture, le développement du cheptel d’abeilles français, la formation et l'installation de nouveaux apiculteurs, l'organisation de la filière apicole et du marché des produits issus des ruches françaises.

Qui est impliqué dans le développement d'une apiculture durable en France?

Les apiculteurs, amateurs comme professionnels, mais aussi le monde agricole au sens large, les chercheurs, les pouvoirs publics et institutions, sans oublier les citoyens, qui peuvent agir au quotidien en tant que « consomm'acteurs » ou par des gestes simples en faveur de l'environnement.

  • Développement des cheptels d’abeilles en France : inciter les apiculteurs à développer l'élevage de reines et d'essaims, améliorer l'identification et l'emplacement des ruches sur le territoire, renforcer le contrôle des importations d’abeilles, et affirmer le savoir-faire français en matière d'apiculture sur la scène internationale, notamment en matière de recherche génétique.
  • Produits de la ruche : diversifier la production apicole, encourager la production des miels de cru et améliorer l’étiquetage du miel en France.

Quelles actions ?

  • Santé de l'abeille : mise en place d'une épidémiosurveillance des intoxications des colonies d’abeilles en France, guide de bonnes pratiques api-agricoles, notamment en matière de pesticides, lutte contre les maladies, parasites et prédateurs des abeilles… La santé des abeilles passe aussi par l’action de la France qui a permis la mise en place au niveau européen d’un moratoire sur les néonicotinoïdes et qui a engagé une action volontaire de diminution générale de l’utilisation des produits phytopharmaceutiques avec le plan Écophyto 2.
  • Recherche : lancement d'un appel à projets de recherche avec l'Agence nationale de la recherche pour améliorer l'état des connaissances sur la biologie de l’abeille, les élevages, la production de miels, les pathologies, la sécurité sanitaire des produits…
  • Biodiversité : assurer le maintien du service de pollinisation de l'abeille en aidant notamment à la pollinisation des zones sensibles et au maillage du territoire par les agriculteurs, promouvoir et apprendre le rôle de sentinelle de l'environnement de l'abeille.
  • Formation / installation des apiculteurs : aider à l’installation de nouveaux apiculteurs, développer des enseignements spécifiques aux problématiques de l'abeille, de l'apiculture et de la biodiversité dans les établissements de l'enseignement agricole.

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Cheick Saidou / agriculture.gouv.fr
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Pascal Xicluna / agriculture.gouv.fr
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