Signature d’une nouvelle charte entre la profession et l’État dans le cadre du Plan national de durabilité du vignoble (PNDV 3) au SIA 2025
Cheick Saidou / agriculture.gouv.fr

28 février 2025 Info +

#SIA2025 - Recherche : signature d’une nouvelle charte entre la profession et l’État dans le cadre du Plan national de durabilité du vignoble (PNDV 3)

Le jeudi 27 février, à l'occasion du Salon international de l’agriculture, Benoît Bonaimé, directeur général de l’enseignement et de la recherche (DGER) du ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté Alimentaire, a renouvelé l’engagement du ministère sur la période 2025-2027, à soutenir le programme du Plan national de durabilité du vignoble (PNDV). Cet engagement prend la forme de la signature d’une nouvelle charte entre la profession vitivinicole française et l’État français.

Répondant à des besoins forts de la filière vitivinicole, le Plan national de durabilité du vignoble 3 (anciennement appelé Plan national pour le dépérissement du vignoble – PNDV 2) a pour objectif de coordonner des programmes de recherche visant à encourager la productivité et la pérennité des vignobles français, à s'assurer d'une gestion durable des ressources et à faire émerger des produits innovants, tout en prenant en compte les spécificités des régions.

Le PNDV 3 est donc une démarche portée par l’ensemble des interprofessions régionales françaises réunies au sein du Comité national des interprofessions des vins et eaux-de-vie de vins (CNIV) et est conduit en partenariat étroit avec l’IFV (Institut français de la vigne et du vin).

Depuis 2016, le « Plan national du dépérissement du vignoble », qui regroupe les professionnels de la filière vin et l’État, vise à encourager la mutualisation de moyens pour développer des outils de recherche et développement et à assurer un transfert des connaissances acquises au plus près du terrain. L’objectif premier était de regagner de la productivité et/ou de la longévité dans les parcelles viticoles en adoptant une approche globale, multifactorielle et surtout mutualisée dans un contexte où les aléas notamment sanitaires et climatiques sont de plus en plus nombreux. Le PNDV s’est révélé être un outil efficace construit pour et par les acteurs de la filière vin afin de traiter collectivement des enjeux auxquels sont confrontés les vignobles français.

Évolution et Élargissement du PNDV à compter de 2025

Après avoir fait un bilan positif sur la gouvernance et l’organisation de la gestion du PNDV 2 (mise en un place d’un conseil de surveillance, d’un conseil scientifique et d’un comité technique), et sur les résultats obtenus au cours des trois dernières années, il a été décidé d’un commun accord entre les représentants professionnels et ceux des pouvoirs publics d’élargir le périmètre du PNDV 3 pour une meilleure prise en compte des enjeux actuels et futurs auxquels est confrontée la filière vitivinicole.

Ainsi, le « D » de dépérissement du PNDV 2 devient le « D » de durabilité dans le PNDV 3. Ce nouveau programme s’articulera autour de trois thématiques principales, à savoir :

  • maintenir la productivité et pérennité du vignoble ;
  • renforcer une meilleure gestion des ressources et de l’environnement ;
  • renforcer la création de produits innovants.

Au sein de ces trois thématiques, les axes de travail transverses qui prévalaient dans les précédents programmes (PNDV 1 et 2) sont maintenus avec une attention particulière qui sera mise sur le volet « matériel végétal », le maintien d’un programme de recherche et innovation fort et la volonté de transférer dans les régions tous les résultats obtenus pour une application concrète.

Ces actions s’inscrivent pleinement dans la politique de développement agricole du ministère, dans le cadre du Programme national de développement agricole et rural (PNDAR) 2022-2027 qui prévoit la mise en œuvre d'actions de recherche dont les résultats doivent pouvoir être transférés et trouver des applications concrètes sur le terrain. Ce plan a également vocation à associer une grande diversité d’acteurs de la R&D : institut technique, organismes de recherche, chambres d'agriculture, interprofessions, entreprises, etc.

L’engagement financier de l’État pour un montant de 1,5 million d’euros provient du CASDAR (taxe professionnelle prélevée aux agriculteurs) et celui de la profession pour un montant équivalent provient de contribution de l’ensemble des interprofessions vitivinicoles françaises.

Les travaux se poursuivront dans les semaines qui viennent afin que les premières actions puissent être lancées dès le printemps 2025.

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