24 avril 2015 Publication

Suivi du dispositif « Chefs de projet de partenariat »

Le chef de projet à Epuron en Charente explique le projet éolien à Brillac et Oradour-Fanais © Photo CL Charentelibre.fr

Suivi du dispositif « Chefs de projet de partenariat »

Le chef de projet à Epuron en Charente explique le projet éolien à Brillac et Oradour-Fanais

© Photo CL Charentelibre.fr

Le dispositif « Chefs de projet de partenariat »* a été mis en place par la DGER en 2003 pour encourager les Établissements publics locaux d’enseignement et de formation agricole (EPLEFA) à développer des projets techniques innovants en partenariat avec l’environnement professionnel.

La DGER lance un appel à projets auprès des établissements d’enseignement. Chaque projet retenu donne lieu à l’affectation d’un ingénieur débutant à l’établissement porteur du projet, pendant au moins trois ans. Ces jeunes ingénieurs, « chefs de projet », sont administrativement rattachés à l’IRSTEA (Institut national de recherche en sciences et technologies pour l’environnement et l’agriculture) sur des crédits DGER.

Ce dispositif a une finalité pédagogique à la fois pour les EPLEFA et les jeunes ingénieurs. Il contribue aussi à l’image de marque des établissements à l’échelon local.

Les projets comprennent trois volets : le développement agricole ou rural, la pédagogie (intégration du suivi du projet dans l’enseignement, participation des enseignants et des élèves au projet) et enfin l’innovation et la recherche (liens avec des RMT**, UMT***, EPST**** tels que l’INRA ou l’IRSTEA…). Les projets ont une dimension régionale ou pluri-régionale en associant différents EPLEFA par exemple.

Chaque projet doit être construit avec un partenariat et un montage financier sécurisé. Le « chef de projet » doit participer aux instances de l’établissement où il est affecté et à celles des partenaires du projet. Il est officiellement membre de l’équipe de direction de l’EPL.

Le CGAAER participe à la sélection des projets et des candidats « chefs de projet ».Il est aussi chargé de réaliser le suivi du dispositif en lien avec la DGER, Agrosup Dijon (qui assure la formation des candidats avant leur prise de fonction) et l’IRSTEA. Cela débute par une visite à l’EPL quelques mois après la prise de fonction de l’ingénieur, pour vérifier les conditions de son installation et résoudre les difficultés éventuelles. Les visites sont renouvelées autant que nécessaire.

Au bilan, l’impact est très favorable sur les jeunes ingénieurs et sur les établissements eux-mêmes. Les difficultés rencontrées sont généralement d’ordre administratif (liaison ministère/IRSTEA). Mais la diminution régulière du nombre de postes de « chef de projet » est préoccupante. Une réduction trop importante de postes risque d’anéantir tout l’investissement consenti par la DGER depuis plus de dix ans. Par ailleurs, la situation financière des EPLEFA les empêche de faire face aux impondérables ; il parait indispensable de doter le dispositif de moyens supplémentaires. Depuis 2003, 40 projets ont été menés et 12 sont en cours. Ce dispositif, insuffisamment connu, pourrait utilement contribuer à la politique agroécologique du ministère.

* Plus connu sous le vocable simplifié « Chef de projet » ** RMT : Réseau mixte technologique *** UMT : Unité mixte technologique **** EPST : Établissement public à caractère scientifique et technologique

Quelques exemples de projets récents ou en cours - à Mayotte : création d’un réseau d’innovation et de transfert agricoles (RITA) que l’EPL anime ; - à Rivesaltes : mise en place d’une filière « Plantes à parfum aromatiques et médicinales » ; - à Quimper : valorisation de la filière aquacole bretonne ; - à Amboise : structuration de la filière viticole des Pays de la Loire ; - à Dardilly : obtention des labels « écologie » pour les espaces paysagers et avec l’EPL comme « tête de pont » régionale ;- à Troyes : création d’un réseau inter-régional des EPL concernés par la filière ovine ; - à Chambéry : validation du concept de méthaniseur en co-génération pour une exploitation « type » de l’agriculture de montagne ; - à Vire : expérimentation « systèmes fourragers innovants et autonomie fourragère » sur les exploitations des EPL de Vire et du Robillard ; - à St Hilaire du Harcouët : maréchalerie, pathologie équine et ergonomie du métier de maréchal-ferrant ; - à Besançon : anticipation de la sortie du système de quotas laitiers.


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