Henri Nallet
Patrick Dewarez/agriculture.gouv.fr

30 mai 2024 Info +

Décès d'Henri Nallet, ancien ministre de l’Agriculture

Ancien ministre de l’Agriculture puis garde des Sceaux sous la présidence de François Mitterrand, député socialiste de l’Yonne entre 1986 et 1988, puis de 1997 à 1999, Henri Nallet est mort le 29 mai 2024 à l’âge de 85 ans.

Natif de Bergerac, en Dordogne, Henri Nallet était diplômé de l’Institut d’études politiques et de la Faculté de Droit et des Sciences politiques de Paris. Entré à l’Institut national de la recherche agronomique (INRA, aujourd'hui INRAE) en 1970, il y avait occupé les fonctions de directeur de recherche jusqu’en 1981.

Ses recherches l’ont amené à publier plusieurs études sur le syndicalisme, la politique agricole, le statut juridique du paysan, ou encore l’élevage et la production laitière.

Cette connaissance du monde agricole l’a guidé dans ses premiers engagements politiques : suite à l’élection de François Mitterrand en 1981, il a occupé le poste de conseiller technique chargé des questions agricoles, avant de devenir en avril 1985 ministre de l’Agriculture suite à la démission de Michel Rocard. Il occupera à nouveau cette fonction de mai 1988 à octobre 1990.

Au-delà de ses responsabilités politiques, il a participé par ses nombreux travaux écrits à faire avancer les réflexions autour des politiques agricoles et alimentaires en France et en Europe.

Conseiller d’État depuis 1992, il était au moment de son décès président honoraire de la Fondation Jean Jaurès.

« Avec le décès d’Henri Nallet, ancien garde des Sceaux et ministre de l’Agriculture sous François Mitterrand, la France perd un de ses grands hommes d’État, engagé pour défendre notre agriculture et nos savoir-faire, un profond humaniste et européen qui a notamment participé à la création des Restos du Cœur avec Coluche. Issu du mouvement des jeunesse étudiantes chrétiennes, ses engagements et ses combats restent source d’inspiration. J’avais eu la chance de pouvoir dîner avec lui au mois de janvier dernier et nous avions évoqué les sujets agricoles et politiques avec un grand esprit de liberté et d’ouverture. Je n’oublie pas combien il a œuvré pour l’agriculture, de l’enseignement agricole aux relations syndicales et pour favoriser le développement des appellations d’origine contrôlées. J’adresse toutes mes condoléances à sa famille et à ses proches. »

Marc Fesneau

Ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire