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Pascal Xicluna / agriculture.gouv.fr

03 février 2021 Info +

Lucie Druet : « Les places sont limitées en prépa vétérinaire, mais je suis déterminée »

Fille d’agriculteurs, Lucie Druet vit à Saint-Aubin, dans l'Avesnois (Nord). Âgée de dix-neuf ans, elle termine actuellement un BTS production animale en apprentissage au lycée agricole de Radinghem (Pas-de-Calais). Elle souhaite ensuite effectuer une classe préparatoire pour devenir vétérinaire en milieu rural. Depuis sa plus tendre enfance, elle aime s’occuper des animaux et plus particulièrement des vaches.

Chez les Druet, la passion de l'élevage se transmet de génération en génération… « Dans la famille on est éleveur depuis mon arrière-grand-père paternel ! » explique Lucie. « On est attaché à la race Bleue du Nord, ça fait partie du patrimoine de la région ». Ses parents tiennent une exploitation d'une centaine de vaches laitières en agriculture biologique à Saint-Aubin.

Sa vocation professionnelle, la jeune fille la connaît depuis le collège, et même avant. « J’ai toujours voulu devenir vétérinaire, mais je me disais que c’était trop difficile pour moi. C’est pourquoi, mon projet a d'abord été de reprendre l’élevage familial. J’ai donc effectué un bac professionnel en Conduite et Gestion d'une Entreprise Agricole, au lycée agricole et CFA Charles Naveau, (Sains-du-Nord). J’étais alors la seule fille de la classe ».

C’est la vétérinaire de l’exploitation laitière de ses parents qui la convainc de poursuivre son rêve. « Elle m’a redit plusieurs fois que j’en étais capable, que l’on manquait de vétérinaires dans la région. Elle m’a vraiment motivée pour persévérer ».

Le contact avec les animaux, une passion familiale

S'occuper des animaux et les soigner est la motivation première de la jeune fille. « Je voulais absolument effectuer mon BTS en apprentissage car je préfère apprendre sur le terrain. Actuellement, je travaille à Floursies sur une exploitation laitière et allaitante, avec des vaches Limousines et Prim'Holsteins. Cela me permet de découvrir d’autres modes de fonctionnement, d’autres races. »

Lucie a vécu son premier Salon de l'agriculture alors qu'elle était encore dans le ventre de sa mère, en 2001. « J'y vais tous les ans avec mes parents ! J'adore aussi participer aux concours avec nos vaches Bleues du Nord, je ne voudrais surtout pas en rater un ». Parmi le cheptel figure Imminence, égérie du Salon international de l'agriculture 2019.

« Lucie est une très bonne élève, et ce depuis toujours » raconte sa mère, Isabelle. « Elle avait de nombreuses pistes d'orientation, mais elle s'est tournée d'elle-même vers la voie de l'élevage, on est fier d'avoir transmis notre passion ! ».

Les projets de Lucie ? S’installer dans sa région natale. « Je préfèrerais rester dans le coin, les éleveurs ont besoin de vétérinaires pour continuer leur activité. Je sais que les places sont limitées en prépa vétérinaire, mais je suis déterminée ».