05 décembre 2013 Communiqué de presse

L’Observatoire de la formation des prix et des marges des produits alimentaires remet son rapport 2013 au Parlement

Le troisième rapport de l’Observatoire de la formation des prix et des marges des produits alimentaires a été rendu public ce matin.Fruit d’une année de travail intense avec l’ensemble des représentants des maillons des filières étudiées, il élargit ses champs d’investigation par rapport aux années précédentes.

Il intègre désormais dans ses travaux le pain et les pâtes alimentaires, deux produits de onsommation symboliques issus des céréales, mais aussi les poissons et les fromages de chèvre.

Cette troisième édition affine également le calcul des marges nettes des rayons de la grande distribution, présentés pour la première fois dans le rapport 2012, ainsi que le calcul des marges industrielles.

Principaux enseignements de ce cru 2013 : le produit agricole, la « matière première » ne représente qu’une part assez faible du prix à la consommation, même pour des produits peu ou pas transformés.

Le blé ne pèse que 4 à 9 %du prix de la baguette sur la période 2005 à 2012, le lait 15 %du prix du yaourt en 2013, mais 43 %pour l’emmental. Même pour les fruits et légumes des rayons, la matière première ne représente que 50 %du prix.

En période de fortes tensions sur les cours des matières premières, cette part a bien sûr tendance à augmenter. Mais à la différence d’autres pays européens, notamment de l’Allemagne, ces augmentations de prix ne sont pas entièrement répercutées sur les consommateurs, elles sont largement amorties par les industries et la grande distribution. La stabilité des prix alimentaires en France joue clairement en faveur des consommateurs. « Pour 2012 et 2013 », le consommateur est le grand gagnant », souligne Philippe Chalmin, président de l’Observatoire de la formation des prix et des marges des produits alimentaires.

Mais dans bien des filières, notamment animales, ce lissage atteint aujourd’hui les limites du supportable pour les producteurs en amont et pour les industries de première transformation, comme les abattoirs, dont les résultats ne cessent de se dégrader.

Condamnées à évoluer dans un contexte nouveau d’instabilité des prix agricoles, les filières agroalimentaires vont devoir rentrer dans des logiques de contractualisation pour mieux répartir les ajustements nécessaires y compris au stade de la consommation.

L’Observatoire de la formation des prix et des marges, indicateur sans équivalent en Europe, fournit à l’ensemble des acteurs et des décideurs politiques les données et analyses permettant de suivre l’évolution des prix tout au long de la chaîne alimentaire.

Philippe Chalmin, Président de l’Observatoire, se réjouit de l’implication de l’ensemble des professionnels des filières pour participer à la collecte des données nécessaires aux travaux de l’Observatoire qui se nourrit également des analyses de FranceAgriMer et des chiffres statistiques publics du Ministère de l’Agriculture et de l’INSEE.« Au-delà de la transparence, l’Observatoire souhaite aussi contribuer à plus de confiance dans les relations entre les différents maillons des filières », a conclu Philippe Chalmin.

Le rapport 2013 de l’Observatoire de formation des prix et des marges est disponible via le lien suivant : http://www.franceagrimer.fr/content/download/28098/248739/file/Rapport% 20parlement% 202013.pdf

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