Les consommateurs prennent le pouvoir dans des supermarchés participatifs
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Mieux manger à prix modique en respectant le prix payé aux producteurs. SuperQuinquin, La Chouette Coop, la Louve, plus d’une vingtaine de supermarchés coopératifs et participatifs essaiment en France depuis le début de l’année. Inspirés de Park Slope Food Coop à New-York sauront-ils révolutionner le commerce de l’alimentation ?
Le supermarché le plus performant des Etats-Unis ? Park Slope Food Coop à New-York, un magasin coopératif et participatif américain créé par des hippies dans les années 70 ! 17 000 membres, une santé insolente, une rentabilité au mètre carré dix fois plus élevée que d'autres, comme le géant américain Whole Foods… et des prix alimentaires bas ! Un modèle que tente de copier en France SuperQuinquin à Lille, La Chouette Coop à Toulouse, la Louve à Paris, tous en phase de test depuis fin 2016. Tom Boothe, américain vivant à Paris, fin gourmet et initiateur de La Louve, en rêvait depuis six ans. «Nous n’étions pas satisfaits de l’offre alimentaire qui nous était proposée tant en prix qu’en qualité, alors nous avons décidé de créer notre propre supermarché. Objectif : reprendre la main sur ce secteur et proposer des produits de qualité choisis par nous avec des prix les plus abordables possibles ».
Autogestion pour des prix abordables
Avec ses 1 500 m2 ouverts dans un quartier populaire de Paris et ses 5 000 membres atteints début juillet, La Louve est le premier supermarché non lucratif et participatif de France. Venir y faire ses courses demande un engagement : devenir coopérateur, prendre 100€ de parts sociales (ou 10€ pour ceux qui n’en n’ont pas les moyens) et réaliser trois heures de bénévolat chaque mois dans le supermarché (nettoyage, tenue de caisse, mise en rayon, tâches administratives…) aux côtés des salariés. Ce modèle d’autogestion permet de pratiquer des prix bas dans une transparence totale dans les achats, la vente et la gestion, tout en rémunérant correctement les producteurs.
« Nous avons l’ambition d’être comme la bibliothèque publique du quartier : répondre aux besoins locaux et aux choix alimentaires de nos membres. Nous privilégions bien sûr la production locale et bio mais nous proposons aussi de la fraise d’Espagne à prix très bas… Nous voulons nourrir des milliers de personnes en trouvant le bon équilibre entre un prix et une responsabilité sociale et environnementale » explique Tom Boothe.
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