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Cheick Saidou / agriculture.gouv.fr

13 février 2019 Info +

Céline Fézard, de la formation en agroalimentaire au monde de la cosmétique

C'est dans l’usine de Guerlain dite « La Ruche », inaugurée en 2015, que travaille aujourd'hui Céline Fézard, ancienne élève du BTSA Sciences et technologie des aliments (STA) du lycée agricole public de Chartres-La Saussaye (Eure-et-Loir).

Céline Fézard supervise aujourd’hui l'intégralité de l'offre de parfumerie : des lancements de parfums phares, tel que Mon Guerlain, aux pièces d’exception, souvent réalisées en collaboration avec des maisons d'artisanat d'art, tel que le Géant Mon Guerlain Prestige et son bijou. « Je ne m'imaginais pas un jour travailler dans l'industrie cosmétique. C'est un univers de rêve ». Son parcours ? Après un baccalauréat scientifique, Céline Fézard cherchait « une formation professionnalisante pour s'insérer facilement sur le marché de l'emploi ».

Originaire de Chartres, elle suit le BTSA STA avant de se spécialiser à l'Institut supérieur européen du conditionnement alimentaire (ISECA). Cette jeune femme déterminée postule alors spontanément auprès de Guerlain (groupe LVMH) qui l'embauche en tant que technicienne qualité en packaging. Pendant près d'un an, elle s'occupera des flacons, bouchons, diffuseurs et coffrets afin de régler les interactions entre les machines de conditionnement. Puis se forme à de nouvelles techniques, notamment sur les poudres et rouges à lèvres. Avant d'occuper son poste actuel, elle sera ensuite, pendant une dizaine d'années, en charge de la gestion qualité des coffrets et autres cadeaux faits aux clients par la marque. « La rigueur est de mise dans ce secteur, explique Céline Fézard, mais grâce à ma formation, je n'étais pas dépaysée lorsque j'ai commencé à travailler en entreprise. »

Des formations agricoles recherchées par l'industrie cosmétique

Inscrit dans la dynamique économique de son territoire, le lycée agricole de Chartres-La Saussaye propose plusieurs formations ouvertes vers le secteur de l'industrie cosmétique comme le Baccalauréat Professionnel Bio-Industrie et Transformation ou le BTSA STA, ou encore la formation d'opérateur/agent de fabrication et de conditionnement pharmaceutique et cosmétique.

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Cheick Saidou / agriculture.gouv.fr

Il dispose de laboratoires équipés de matériel de pointe où les machines reproduisent à l'identique « une usine miniature » à travers des cuves, des remplisseuses ou encore un lyophilisateur. En travaux pratiques, les élèves y apprennent les bonnes pratiques de fabrication (BPF) qu'ils mettront en place dans leur futur métier.

Compotes, jus de fruits mais aussi dentifrices, crèmes pour le visage...c'est tout un panel de produits que les élèves apprennent à fabriquer en suivant, à la lettre, les processus de production et de conditionnement. Car l'industrie est un univers exigeant. « La rigueur est de mise car si vous vous trompez dans les proportions, en entreprise, le produit est tout simplement jeté », explique Céline Fézard. Les professeurs supervisent les groupes d'élèves afin qu'ils maîtrisent les règles d'hygiène et de sécurité. Au delà du bagage technique, « nous cherchons à développer le savoir être des élèves afin qu'ils puissent s'adapter, plus tard, aux industries », précise Gérard Martin, responsable du Pôle industries agroalimentaires. Les grands noms de la Cosmetic Valley connaissent bien le lycée agricole Chartres-La Saussaye : chaque année, ces entreprises viennent présenter les perspectives de carrière aux élèves dans ce secteur de l'industrie. Une bonne façon, pour eux, de se projeter dans leur futur métier !

« La majorité des élèves du BTSA STA poursuivent leur cursus notamment en licence professionnelle et trouvent un emploi à la sortie », Gérard Martin, responsable du Pôle industries agroalimentaires du lycée agricole de Chartes-La Saussaye.

La Cosmetic Valley

La politique de décentralisation des années 70 incite les grands parfumeurs à quitter la région parisienne. Ils sont alors nombreux à implanter leurs sites de production au sud de l'Ile-de-France. En 2005, le centre de la Cosmetic Valley est labellisé « pôle de compétitivité ». Son territoire se concentre sur 6 départements dans 3 régions (Centre-Val-de-Loire, Normandie et Île-de-France).

Elle accueille la plus grande concentration nationale d'industriels avec 800 entreprises qui totalisent 70 000 emplois et 18 milliards € de chiffres d'affaires.

La Cosmetic Valley, c'est aussi 8 600 chercheurs issus de 8 Universités et 200 laboratoires publics qui travaillent sur plus de 100 projets de Recherche et Développement.

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