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Cheick Saidou/agriculture.gouv.fr

20 juillet 2017 Info +

#EGalim : Stéphane Travert souligne que "déjà, les premiers leviers d’action se dégagent"

" Je tiens à vous remercier toutes et tous d’avoir répondu à l’invitation du Gouvernement aujourd’hui et d’avoir ainsi apporté vos regards, vos témoignages, vos préoccupations et même, d’ores et déjà, vos pistes de travail et vos pistes de progrès. Votre présence nous envoie à tous et à toutes, ici collectivement, un signal très fort et notre ambition commune se renforce aussi pour ces États généraux.

L’objectif de cette journée était d’entrer ensemble dans la réflexion collective qui va progresser tout au long des cinq prochains mois et qui devra aboutir sur des axes de progrès qui se déclineront en autant d’actions concrètes.

La diversité et la richesse des prises de parole me donnent à penser que l’objectif de ce temps de lancement est atteint ; car vous étiez tous là, représentants de tous les maillons de la chaîne, des agriculteurs au consommateur, du plus petit au plus gros et chacun dans sa sensibilité a pu exprimer ce qu’il avait à dire, et je crois que c’était important de le souligner.

Je tiens à saluer particulièrement M.Plewa, directeur général de l’agriculture de la Commission européenne pour son intervention qui nous a conforté quant à l’utilité de la démarche des États généraux, qui rejoint des réflexions menées à l’échelle européenne. Et je fais la jonction avec les propos de Jean Arthuis, et je veux le rassurer. Moi non plus, je ne veux pas d’une PAC qui soit réduite à une vision comptable ou notariale. Je veux une PAC ambitieuse pour notre pays, une PAC pour les professionnels, une PAC pour les filières, une PAC pour les agriculteurs.

Beaucoup d’interventions ont affirmé une volonté de relever le défi, sans tabou, en vous frottant aux réalités, à ceux qui ne pensent pas comme vous. La parole a été libre, un peu rugueuse parfois car les exigences sont grandes et les attentes, visiblement, immenses. Entre l’inquiétude de ceux qui constatent à la fois la faiblesse inacceptable des revenus de nombreux exploitants, et ceux qui seraient tentés par une forme de pessimisme, ceux qui semblent tout attendre du politique, ceux qui réclament du court terme quand d’autres craignent l’absence de vision à long terme, je veux vous dire à toutes et à tous que j’ai confiance en vous et en notre action collective.

Nos échanges d’aujourd’hui ont permis de mettre en exergue un certain nombre de problématiques, et de sujets à traiter, du revenu des agriculteurs au gaspillage alimentaire, de la sécurité sanitaire à la structuration des filières, des enjeux environnementaux à la promotion des bons modes de consommation.

Les premiers leviers d’action se dégagent. Ainsi, la modernisation, l’investissement, la formation, la recherche et l’innovation. Autour de ces enjeux, car c’est de cette tension commune qu’est née cette volonté d’avancer ensemble, nous allons essayer de porter ensemble les compromis utiles pour l’avenir à court, moyen et long terme. Qui peut imaginer que des compromis élaborés en plusieurs mois de travail entre acteurs ne puissent se traduire ensuite dans les faits ? Au profit des producteurs, au profit des consommateurs, au profit d’un accès de tous à une alimentation toujours plus saine, durable et innovante ?

Il nous appartient à présent d’approfondir les éléments de questionnement identifiés, de les enrichir dans le cadre des ateliers qui auront lieu à partir de la fin du mois d’août, des journées régionales et du débat citoyen sur la plate-forme de consultation publique.

Vous le savez, nous l’avons dit ce midi, Nicolas Hulot l’a rappelé, le Président de la République avait prévu de venir clôturer cette journée. Retenu par son déplacement à Istres, il nous a dit, par la voix du Premier ministre, qu’il participera, qu’il s’engagera dans ces Etats généraux de l’alimentation, c’est un de ses engagements, et il le fera au moment de la césure entre le premier chantier et le deuxième chantier sur l’alimentation saine, durable et accessible pour tous.
ll accorde, et vous le savez, beaucoup d’importance à ces États généraux, à leur démarche et à l’opérationnalité rapide des travaux des ateliers.

Nous devons avancer rapidement.
Dans les tout prochains jours, nous disposerons de la liste des présidents d’atelier et nous entamerons avec eux les travaux préparatoires. Et nous avons, et c’est une chance, beaucoup de candidatures pour présider l’ensemble des ateliers. Ceux qui pouvaient penser, car il y a toujours des esprits chagrins qu’il n’y aurait qu’un seul candidat, voire même que nous aurions pu avoir des difficultés à trouver les candidats pour présider ces ateliers, et bien je leur dis que nous avons le choix, et qu’il sera parfois difficile à faire. Il y aura bien sûr peut-être des déçus de ne pouvoir présider un atelier, mais je compte sur celles et ceux qui pourraient être déçus de venir apporter leurs contributions au sein de ces ateliers.

Je vous le dis dès à présent chacun pourra apporter son point de vue dans les ateliers. Chaque point de vue, chaque analyse, chaque proposition compte. Le débat est ouvert. La fin n’est surtout pas écrite avant que nous ayons commencé. C’est un engagement que je prends devant vous.

N’hésitez donc pas à faire connaître vos contributions, en utilisant la plate-forme de consultation publique. Je peux déjà vous donner cette information : déjà 3 600 visiteurs, 450 contributions en une journée et 100 nouvelles propositions ont émergé sur la plate-forme et je crois qu’elle va s’enrichir de chacune des propositions au fur et à mesure que nous allons avancer lors de ces États généraux.

Vous l’avez compris : le Gouvernement, l’ensemble des ministres, sommes absolument résolus et ambitieux pour l’alimentation française et pour l’ensemble des filières. Nous vous invitons à l’être également, dans l’échange, l’écoute et la co-construction de voies de progrès. Faisons ensemble le pari de l’audace. Moi non plus je ne suis pas du genre optimiste béat, mais je sais qu’avec Nicolas Hulot, avec les autres membres du gouvernement nous partageons l’optimisme de la volonté.

Faisons ensemble le pari de l’audace et portons l’optimisme de la volonté. "