L'équipe des Pépinières de Landas
Les Pépinières de Landas

27 février 2024 Info +

Au village olympique, les fleurs de Landas à l’honneur

Vincent Rosiers, horticulteur à Landas (Nord), a été retenu pour l’ornement végétal du village olympique de Paris 2024, en Seine-Saint-Denis. Il partage son expérience, avec les Jeux en ligne de mire, et aborde les enjeux de ce métier à l’heure où les centres urbains se végétalisent de plus en plus.

Vincent Rosiers s’est lancé dans l’aventure agricole après avoir obtenu un bac professionnel au début des années 2000 au lycée horticole de Lomme (Nord). Une passion pour les plantes – et un nom prédestiné – l’ont conduit à travailler près de neuf ans dans plusieurs pépinières, avant de fonder, en 2009, sa propre structure à Landas.

Aujourd’hui, ses pépinières se déploient sur deux hectares pour produire des plantes vivaces, des graminées, ou encore des plants de légumes. La production annuelle s’élève à 800 000 plantes. Si sa femme, Séverine, pilote les échanges commerciaux avec les particuliers, Vincent Rosiers est chargé du commerce auprès des collectivités et mairies. « J’éprouve un attrait dans le fait de traiter avec des organisations publiques, car cela nous permet de participer à la végétalisation des milieux urbains », confie-t-il.

La fine fleur de l'horticulture pour habiller le village olympique

L’entreprise a remporté le projet d’ornement du village olympique de Paris 2024 avec l’un de ses clients, qui a obtenu le chantier de plantation. Parmi les éléments qui ont permis au duo de remporter le projet, Vincent Rosiers explique que la labellisation haute valeur environnementale (HVE), obtenue il y a cinq ans, a joué un rôle certain. « Nous avions aussi un autre atout dans notre manche, précise-t-il, une production de plants dans des pots 100% biodégradables ». C’est donc le volontarisme écologique des pépinières de Landas qui a été récompensé à l’occasion de cet appel d’offres.

Pour décorer le village olympique, la structure devra fournir 60 000 plantes. Cette commande importante n’a pas déboussolé l’équipe : cela représente moins de 10% de leur production annuelle. La seule contrainte dans ce projet olympique a été de réussir à trouver les espèces demandées, dont plusieurs variétés de plantes sauvages et mellifères.

Cultiver l'intérêt pour l'horticulture

Vincent Rosiers voit, dans ce projet d’ornement floral du village olympique, une poursuite de la dynamique de verdissement qui est partout à l’œuvre. Auprès des collectivités, il a pu constater l’importance de la végétalisation dans les nouvelles constructions et les chantiers d’aménagement urbain. « Il y a une volonté de remettre du vert dans les centres-villes », confirme-t-il.

Avec une telle demande, un avenir florissant s’offre à la filière horticole. Mais Vincent Rosiers regrette qu’il y ait « peu de lumière sur la filière et sur ses formations », avec pour résultat une difficulté récurrente à recruter. « Le chantier de Paris 2024 sera peut-être l’occasion d’attirer les nouvelles générations vers ce métier passionnant ! »

Les Pépinières de Landas vues du ciel
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