Situation et positionnement de l'encadrement intermédiaire dans les directions départementales interministérielles
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A la demande du Secrétaire général du Gouvernement, une mission interministérielle a été conduite en 2017 pour évaluer la situation et le positionnement de l'encadrement intermédiaire dans les directions départementales interministérielles qui ont subi une forte réduction des effectifs entre 2011 et 2015
Rapport de mission d'évaluation interministérielle n° 17037 CGAAER-CGEDD-IGA-IGAS- IGSCCRF-IGJS
Septembre 2017
Mots clés : Direction départementale interministérielle, DDI, encadrement
Enjeux
L'encadrement intermédiaire des directions départementales interministérielles (DDI) est mal connu et insuffisamment suivi alors même qu’il joue un rôle clef entre expertise et management. La gestion de ces cadres relève des ministères chargés de l'écologie, de l'agriculture, des solidarités, de la jeunesse et des sports, de l'intérieur et de l'économie, suivant des règles propres à leurs corps d’appartenance respectifs. Ce mode de gestion se traduit par des différences de situations pour les personnels et par une grande complexité pour les responsables des ressources humaines notamment pour les mobilités.
Méthodologie
La mission interministérielle était composée de Sylvie Escande-Vilbois, coordonnatrice (IGA), Gérard Bessière (IGJS), Anne Bruant-Bisson et Alain Lopez (IGAS), Marie-Pierre Gouby et Sylvie Mathon (CGEDD), François Kirschen (IGSCCRF - Inspection générale des services de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes) et Anne-Marie Mitaut (CGAAER).
Elle a conduit 250 entretiens en rencontrant les directions des ressources humaines et les directions métiers des ministères concernés, les organisations syndicales, le groupement des directeurs départementaux des territoires et l’association des directeurs départementaux de la cohésion sociale et de la protection des populations.
Quatre départements ont été visités : Loiret, Mayenne, Marne, Bas-Rhin. Une enquête en ligne a été réalisée avec un taux de réponse de 68 % pour recueillir des données statistiques.
Résumé
L'encadrement intermédiaire des DDI a fait preuve d'une capacité d'adaptation remarquable dans un contexte de forte réduction des effectifs (-19 % entre 2011 et 2015). Le sentiment d’une surcharge de travail liée à l’inadéquation missions-moyens est le point de difficulté le plus cité dans les entretiens menés par la mission.
La mission propose un plan d'actions national comportant six volets :
- programme de formation modulée selon le profil de chacun sur trois aspects : formation au management, connaissance des services territoriaux de l’État et formation aux différents métiers et cultures des DDI ;
- décloisonnement des parcours des cadres, en expérimentant un assouplissement des pratiques budgétaires actuelles (neutralisation du système des « compteurs ministériels »), en facilitant les allers-retours entre les échelons départementaux et régionaux, en offrant la possibilité d'alterner les fonctions d'encadrement avec celles de conduite de projet ou d'expertise et en facilitant leurs accès aux postes de direction de DDI ;
- gestion des compétences en définissant un socle minimum d'expertise nécessaire au niveau de l'encadrement, en engageant les directions départementales et régionales à développer une gestion prévisionnelle des emplois et des compétences pour anticiper les besoins selon les territoires, en intégrant ce volet dans les dialogues de gestion annuels ;
- accompagnement des cadres en mettant à leur disposition différents moyens, tels que le tutorat, le coaching, les réseaux métiers et un appui individuel extérieur à leur structure. A cet égard, l'intérêt du dispositif des ingénieurs/inspecteurs d'appui aux personnes et aux structures de notre ministère (IGAPS) a été souligné ;
- convergence des règles de gestion ministérielle ;
- partage d'informations et échanges de bonnes pratiques grâce aux outils collaboratifs.
Lien vers le rapport :