Paysage agricole.
Xavier Remongin / agriculture.gouv.fr

15 mai 2023 Info +

L’Ademe lance l’appel à projets « Agriculture et Qualité de l’Air »

Le gaz ammoniac (NH3) et les particules fines (ou « particulate matters » PM2,5 et PM10 de taille inférieure respectivement à 2,5 µm et 10 µm) sont des polluants atmosphériques, ayant des impacts sanitaires et écologiques néfastes, y compris sur les agriculteurs et leurs exploitations. Avec 93%, 10% et 27 % des émissions métropolitaines du NH3, des PM2,5 et des PM10, l’agriculture/sylviculture participe de manière significative à la pollution atmosphérique en France1. Le secteur est cependant mobilisé pour améliorer ses pratiques et réduire ses émissions et peut s’appuyer pour cela sur des bonnes pratiques agricoles déjà identifiées, compilées par l’Ademe dans un guide pratique disponible gratuitement en ligne et sur commande. Pour accompagner ces évolutions sur le terrain, la sensibilisation, la formation mais aussi l’expérimentation et la capitalisation de connaissances sur les techniques et usages vertueux doivent être soutenues.

Ainsi, l'Ademe a mis en ligne son appel à projets Agriculture et Qualité de l'Air (AAP AgriQAir) sur sa plate-forme « Agir pour la Transition Écologique » : il vise à encourager la volonté d’expérimenter, d’évaluer et de diffuser des solutions efficaces pour réduire les émissions d’ammoniac et de particules (PM2,5 et PM10) dans l’agriculture.

Les projets attendus, de nature partenariale et collective, sont de quatre types :

  1. Des projets pilotes d’expérimentation de terrain portant sur des technologies ou des pratiques agricoles, mis en œuvre dans une ou plusieurs exploitations permettant la réduction des émissions d’ammoniac et particules fines. Les projets pourront viser à compléter l’évaluation des effets associés à ces réductions.
  2. La mise en œuvre d’animations et/ou d’actions de communication et/ou de sensibilisation visant l’appropriation des connaissances et des outils par les agriculteurs.
  3. L’élaboration et la mise en œuvre de modules de formation sur les effets des pratiques agricoles sur la qualité de l’air, les solutions à mettre en place et les bénéfices associés.
  4. La création d’outils pédagogiques, d’aide à la décision ou de capitalisation/valorisation des savoirs, ou l’actualisation, l’enrichissement et l’amélioration d’outils existants.

Ce dispositif s'adresse aux :

  • exploitants agricoles, de préférence en groupement ;
  • réseaux de fermes de démonstration, pédagogiques ou commerciales ;
  • organismes de développement et de conseil agricoles ;
  • acteurs des filières économiques ;
  • entreprises de travaux agricoles ;
  • instituts techniques de l’agriculture et de l’environnement et aux associations déclarées de transfert de la recherche ;
  • collectivités et gestionnaires d’espaces protégés ;
  • établissements d’enseignement et de formation ;
  • acteurs de la société civile : associations environnementales.

Seules les régions suivantes sont éligibles : Île-de-France, Centre-Val de Loire, Bourgogne-Franche-Comté, Normandie, Grand Est, Nouvelle Aquitaine, Occitanie, Auvergne-Rhône-Alpes, Provence-Alpes-Côte d'Azur, Martinique.

Chaque projet présentera des dépenses d’un montant minimal de 40 000 € et sera réalisé sur une durée maximale de trois années. Une durée plus longue devra être justifiée.

L'échéance de dépôt de candidature des dossiers est fixée au 3 juillet 2023.

Pour en savoir plus et pour candidater, rendez-vous sur le site Agir pour la transition.

1 Citepa, avril 2020 - Format Secten

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