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Cheick Saidou / agriculture.gouv.fr

20 février 2020 FAQ

Foire aux questions sur le virus de la tomate

Détecté pour la première fois en Europe en 2018, le « virus du fruit rugueux de la tomate brune » (ToBRFV) est dangereux pour les plantes potagères, en particulier les tomates et les poivrons. Il n’a aucun impact pour l’homme.

  • Pour les tomates et plusieurs légumes, oui ; pour l’Homme, non. Le virus décolore et déforme les feuilles des plants, et dégrade la qualité des fruits ce qui les rend impropres à la consommation. Il n’est en aucun cas dangereux pour la santé humaine.

  • Les tomates, les poivrons, les piments, et dans une moindre mesure les aubergines, sont sensibles au virus.

  • Le virus peut être véhiculé par les semences, les plants, les fruits, ainsi que par l'activité humaine (manipulation, outils...). La dangerosité du virus vient de sa facilité de transmission : un simple contact par les mains, les vêtements, les outils, les insectes ou tout autre support contaminé transmet la maladie à la plante.

  • Non. Le virus a été trouvé pour la première fois en Europe en 2018 en Allemagne et en Italie, puis en 2019 aux Pays-Bas, Royaume-Uni et Grèce. Il a été observé pour la première fois en Israël en 2014, et a ensuite été trouvé en 2018 sur des cultures de tomates au Mexique et aux Etats-Unis.

  • Non. Au-delà du foyer dans le Finistère, l'ensemble du territoire français reste à ce stade indemne du virus.
    Des contrôles sont effectués dans les exploitations ayant reçu des plants provenant du même lot que les plants contaminés. Trois exploitations ont d’ores et déjà été identifiées comme ayant reçu le même matériel végétal et ont fait l’objet d’inspection et de prélèvements. Les résultats devraient être connus dans les prochains jours.

  • L'exploitation concernée a été confinée dans l’attente de la destruction des végétaux et de la désinfection complète du site. Toutes les mesures sont prises pour qu'il n'y ait aucune dissémination possible du virus depuis ces plants.
    L’exploitation touchée est spécialisée dans la production de tomates sous serre (12 000 m2). Ses 2 serres comprennent respectivement 22 000 et 23 000 plants.

  • Non. Aucun traitement ou aucune variété résistante n’existe aujourd’hui contre ce virus. Selon l’ANSES, le virus peut infecter jusqu’à 100% des plantes sur un site de production, ce qui le rend redoutable pour les cultures à haute densité de plantation comme les cultures sous serre.

  • Le virus pouvant se disséminer facilement par simple contact (mains, vêtements, outils, etc.), le respect strict de règles de prévention est impératif, par tous les acteurs : professionnels, inspecteurs des services de l'Etat en charge de la surveillance du territoire, particuliers, journalistes… Les principales sont les suivantes :

    • entrer dans les cultures en portant uniquement des vêtements neufs/non utilisés car les vêtements réutilisés peuvent avoir été contaminés en consommant des tomates dans un cadre privé (maison, cantine, restaurant) ou suite à des visites dans des pépinières ou serres contaminées ; privilégier de préférence des vêtements de protection tels que des blouses ou des combinaisons qui doivent rester à l’intérieur des serres après utilisation.
    • désinfecter : les mains avant et après la manipulation des plantes ; les chaussures de travail ou les bottes avant l’entrée et la sortie de la serre ; les chariots de transport, de pulvérisation et tous les autres objets en mouvement qui entrent en contact avec la culture ; les outils de travail (sécateur, …) idéalement après avoir travaillé sur chaque plante avec des substances à base d’acide benzoïque par exemple autorisé pour la désinfection des locaux et des structures en respectant les recommandations d’application et dont l’efficacité contre les virus et viroïdes a été démontrée ; les serres en fin de culture.

    Les personnels travaillant dans les serres doivent respecter ces règles ainsi que tout opérateur ou toute personne extérieure amenée à pénétrer sur les exploitations. Il est recommandé que seules les personnes ayant à travailler dans les exploitations soient habilitées à rentrer dans les zones de production.