Préfiguration du groupement d’intérêt public (GIP) « Préférence Formations »
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Comment transformer l’actuel Complexe « Préférence » en un groupement d’intérêt public, qui bénéficiera d’une personnalité juridique propre lui permettant de mieux répondre aux appels d’offres de formation professionnelle agricole ? Tel est l’objet du rapport conjoint d’un membre du CGAAER et d’un directeur d’établissement public local d'enseignement et de formation professionnelle agricoles (EPLEFPA).

Rapport de mission d’appui et de préfiguration n°24101
Juin 2025
Enjeux
Les centres de formation professionnelle et de promotion agricoles (CFPPA) des EPLEFPA peinent actuellement à répondre de manière efficace et coordonnée aux appels d’offres nationaux de formation. En se regroupant au sein d’un groupement d’intérêt public, aux côtés de l’Institut Agro, ils gagneraient en réactivité et en impact, ce qui devrait leur permettre de mieux remplir leur rôle et d’accroitre leur activité dans l’avenir.
Méthodologie
Cette mission s’inscrit dans la continuité de la mission du CGAAER de « conseil sur le Complexe Préférence mis en place par les EPLEFPA » et en constitue une suite opérationnelle. Le Directeur général de la DGER a nommé un préfigurateur du groupement d'intérêt public (GIP) devant succéder au Complexe « Préférence » et une mission d’appui à cette préfiguration a été confiée au CGAAER.
Des réunions régulières de supervision avec la Direction générale de l’enseignement et de la recherche (DGER) et la mise en place d’un comité de préfiguration ont permis de prendre des mesures d’organisation tout au long de la mission.
Plusieurs entretiens ont été conduits avec des acteurs-clés du secteur de l'Éducation Nationale et des organismes de formation agricole (Institut Agro, CFPPA, EPLEFPA, animateurs régionaux de CFPPA, GIP Breizformagro).
Résumé
Le Complexe « Préférence » actuel présente des points de fragilité, n’ayant pas de personnalité juridique propre qui lui permette de répondre aux appels d’offre de formation.
Avant la création du GIP, des actions ont été mises en place pour relancer la dynamique et consolider le portefeuille d'activités. Le Complexe s’appuie sur des actions anciennes et des partenariats récents (OFB, Compagnons du Devoir, UNEP…). Une dynamique renouvelée est observée et des partenariats innovants émergent, tel celui avec AgroParisTech (plateforme Moodle de formation agroalimentaire). Par ailleurs, le travail collaboratif avec les animateurs régionaux est renforcé depuis début 2025. Des actions de communication et une gouvernance réactivée ont également été mises en œuvre pour renforcer le Complexe.
Sur l’exercice 2025, son budget s’élève à environ 288 K€ de recettes pour 275 K€ de dépenses. Les cotisations des EPLEFPA représentent 60 % des recettes, et le principal poste de dépenses concerne le personnel (72 %). Ce budget est stable sur les dernières années.
En attendant la création officielle du GIP, il est crucial de maintenir et développer les activités existantes pour répondre à un enjeu de continuité et de crédibilité. C’est pourquoi un effort particulier a été centré sur la relance des partenaires et la réponse aux appels d’offres.
Les principes fondateurs du futur GIP reposent sur :
- la consolidation du modèle économique des centres de formation continue ;
- la mutualisation des fonctions (veille, ingénierie, commercialisation des formations…) ;
- le statut d’organisme de formation certifié par la qualification QualiFormAgri.
Le calendrier prévoit la mise en marche opérationnelle du GIP au 1er janvier 2026. Le siège du GIP est envisagé à l’Institut Agro Dijon, permettant des synergies avec le dispositif national d’appui (DNA) et des services supports mutualisés (comptabilité, RH, informatique). La gouvernance devra être simple, agile, intégrer des représentants régionaux et s’appuyer sur un bureau exécutif restreint. Le recrutement d’un directeur opérationnel est à prévoir fin 2025, ainsi que d’un agent comptable mutualisé avec l’Institut Agro.
Un projet de convention constitutive du GIP et un budget triennal sont proposés dans le rapport. Une mission pour la poursuite de la préfiguration sera confiée prochainement à un agent expérimenté du ministère chargé de l’agriculture, qui disposera du temps nécessaire pour finaliser les documents constitutifs du GIP.