Optimisation de la fonction recrutement du ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire
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Une mission a été confiée au CGAAER visant à optimiser la fonction « recrutement » pour répondre au mieux aux nombreux défis auxquels le ministère est confronté en matière de ressources humaines.
Rapport de mission de conseil n°24072
Mars 2025
Enjeux
À l’instar d’une grande partie des employeurs publics, le ministère chargé de l’agriculture est confronté à des difficultés avérées de recrutement. Ce constat revêt une acuité particulière au moment où sa pyramide des âges nécessite un fort renouvellement. De plus, les transitions à l’œuvre dans les secteurs d’activité du ministère imposent d’intégrer de nouvelles compétences. Dans ce contexte, recruter de façon agile et fiable les compétences sanitaires, agronomiques ou économiques nécessaires à l’exercice des missions d’aujourd’hui, tout en prévoyant celles de demain, est impératif. Cela impose également de simplifier, raccourcir et consolider les processus tout au long de la chaîne décisionnelle pour gagner en efficience et retenir les meilleurs candidats.
Méthodologie
La mission a analysé les processus de recrutement des programmes budgétaires portant les effectifs de l’ensemble de l’administration centrale du ministère et de ses services en département et en région (programmes 215 et 206), hors enseignement agricole. Elle a réalisé une série d’entretiens auprès de recruteurs et services RH de l’administration centrale et des services déconcentrés dans quatre régions et huit départements.
La mission s’est également appuyée sur un ensemble de documents, entre autres édités par la DGAFP ou internes au ministère.
Résumé
Pour satisfaire à la commande, les missionnés ont retenu trois axes de réflexion :
- Le pilotage de la politique de recrutement ;
- Les processus mis en œuvre ;
- La qualité du recrutement, soit la capacité à recruter les compétences nécessaires et à les fidéliser.
Plusieurs propositions visent à simplifier et consolider les processus de recrutement, du secrétariat général du ministère jusqu’aux services territoriaux. Cette évolution s’avère nécessaire pour recruter de façon agile et fiable les compétences nécessaires à l’exercice des missions d’aujourd’hui en prévoyant celles de demain, et donc garantir le service aux usagers.
Dans ce cadre, il est proposé à moyens constants :
- de rassembler au sein du secrétariat général le pilotage de la fonction recrutement dans une sous-direction déjà existante, en l’élargissant et en la renforçant par l’adjonction de plusieurs bureaux et missions actuellement dispersés et en facilitant les arbitrages sur les nombre et mode de recrutements, notamment pour les concours nationaux à affectation locale,
- de simplifier les processus en plaçant la décision au niveau des recruteurs de terrain, en réduisant le nombre d’avis à recueillir, celui des ingénieurs généraux d’appui aux personnels et aux structures référents des structures concernées devant prévaloir,
- hors pilotage et suivi budgétaires, de placer les diverses activités des processus de mobilité et de recrutement des contractuels au plus près des recruteurs (pour les départements, en secrétariats généraux communs départementaux -SGCD). Seule la paye et la gestion des dérogations resteraient centralisées.
Ces évolutions nécessitent de bénéficier d’un outil informatique simple de gestion des candidatures et de recrutement, dont la mise au point est déjà engagée mais qui reste à compléter pour gérer l’ensemble des processus de mobilité. Outre le gain de temps et la rapidité d’exécution, cela aurait pour avantages de permettre d’abandonner la maintenance coûteuse de systèmes informatiques anciens et de faire converger à terme les outils et les processus mis en œuvre par les SGCD, actuellement confrontés à une multiplicité de processus propres à chaque ministère.