L’épizootie d’influenza aviaire dans le sud-ouest
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Dès la notification du premier cas d'influenza aviaire hautement pathogène dans un élevage de palmipèdes, le préfet de la Dordogne a sollicité l’envoi d'experts pour suivre cet épisode.
Deux membres du CGAAER se sont ainsi rendus à Périgueux entre le 7 et le 22 décembre dernier, puis ont accompagné à distance la DDCSPP 24.
Ils ont ciblé leurs interventions sur les contrôles des mouvements d’oiseaux, les conditions d’indemnisation des animaux abattus sur ordre de l’administration et, avec insistance, sur l’urgence d’engager le nettoyage et la désinfection des foyers. En Dordogne, ils participaient quotidiennement aux réunions de crise à la préfecture.
Une deuxième mission auprès de la DGAL, assurée par un troisième membre du CGAAER, a démarré début janvier à la demande du cabinet du ministre, avec deux volets : « gestion de la crise » et « réglementation ». Dans la gestion de cette crise sans précédent au regard du nombre de foyers, cette mission a apporté son expertise pour structurer la démarche des services et pour faciliter la prise de décision en accompagnant le décideur dans sa réflexion, dans la formulation des ordres donnés, dans la conception des formations nécessaires et leur déclinaison documentaire. L'objectif était d’élargir le champ des possibles en matière de mesures prises et d’apporter un éclairage particulier aux réflexions. Parfois il s'est aussi agi de conforter une orientation ou d'examiner la faisabilité des mesures décidées.
Dans une troisième mission, un autre membre du CGAAER a apporté son expertise dans le volet financier de la crise, notamment sur les estimations des troupeaux abattus sur ordre de l’administration.
Seul État membre de l’Union européenne à compter un cheptel de palmipèdes d’importance, la France ne pouvait s’appuyer sur l’expérience de pays voisins. Une stratégie nouvelle a donc dû être imaginée : définition d’une zone de restriction couvrant les départements à forte densité de palmipèdes, dépopulation progressive, vide sanitaire collectif, puis repeuplement maîtrisé de la zone de restriction. Elle a été complétée par une politique de modernisation des élevages, de renforcement de la biosécurité, de formation des éleveurs comme des contrôleurs, de développement de la recherche. Le CGAAER a ainsi contribué à définir et à décliner cette stratégie.
La levée de la zone de restriction est intervenue le 15 septembre 2016.