28 février 2017 Info +

Le réseau des Cités de la gastronomie

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© agriculture.gouv.fr

Le dossier de candidature du Repas gastronomique des français pour une inscription au patrimoine culturel immatériel de l’humanité comportait « la mise à l’étude des conditions de création d’un équipement culturel pluridisciplinaire à dimension nationale et internationale qui contribuera à sensibiliser le public à l’histoire, aux fonctions et valeurs …» du repas gastronomique.

Chargée par trois ministres « d’établir les conditions favorables à l’émergence de cet équipement culturel », la Mission française pour le patrimoine et la culture alimentaire (MFPCA) a suscité plusieurs candidatures. Au terme du processus de sélection, quatre des cinq dossiers proposés ont été retenus : Dijon, Tours, Paris-Rungis et Lyon. Ces villes ont été invitées à se constituer en réseau.

Installé par les ministères de l’agriculture et de la culture en décembre 2015, le comité de pilotage du réseau, dont un représentant du CGAAER est membre, se réunit deux fois par an, accueilli à tour de rôle par les Cités. Ces rencontres permettent d’échanger expériences et bonnes pratiques, y compris avec des intervenants extérieurs, français ou étrangers, et de faire le point sur l’état d’avancement des projets des Cités. La prochaine rencontre du comité de pilotage aura lieu à Tours, le 20 juin 2017.

Au début de l’année 2017, la situation se présente ainsi :

Tours a connu, du fait du changement de municipalité en 2014, une réorientation de son projet, à dominante pédagogique, qui reste fortement adossé à l’Université. Organisée autour de quatre axes (formation et recherche, culture et tourisme, éducation et santé, terroirs, produits et producteurs), la Cité, qui se veut à terme multi-sites, est la première à disposer d’un lieu dédié, la Villa Rabelais, inaugurée en septembre 2016.

Les projets de Dijon et Lyon présentent de nombreux points communs. Les deux Cités seront accueillies en 2018, dans des bâtiments historiques, l’ancien Hôpital Général à Dijon et l’ancien Hôtel Dieu à Lyon. Dans les deux cas, appui universitaire et forte implication des professionnels contribueront à diversifier et nourrir les initiatives de la Cité. Leur complémentarité tient au choix de thèmes majeurs, la viticulture et le vin à Dijon, et alimentation- santé à Lyon.

Le projet de Paris-Rungis s’est doté au printemps 2016 d’un syndicat mixte réunissant le département du Val de Marne, la région Île de France et les communes de Rungis et de Chevilly - Larue. Ce syndicat est chargé de l’étude du modèle économique et des modalités de mise en œuvre et d’exploitation de la Cité. Parallèlement, le comité scientifique s’est pour la première fois réuni le 25 janvier 2017. L’ouverture est prévue à l’horizon 2024.

Le réseau des Cités de la Gastronomie suscite de la part d’autres villes en France une curiosité gourmande qui s’est traduite par plusieurs marques d’intérêt soutenu. Il n’est pas interdit de penser que, le moment venu la stabilisation de ce 1er réseau ouvre une nouvelle vague de la première génération stabilisée, donne lieu à une nouvelle vague de candidatures.