Contrôle sanitaire dans un abattoir.
Cheick Saidou / agriculture.gouv.fr

05 juillet 2021 Info +

Le plan de modernisation des abattoirs à travers trois lauréats

L’abattoir multi-espèces de Quintin, situé en Bretagne, est une structure à taille humaine qui compte une trentaine d’employés. Engagés pour leur territoire, les gérants travaillent dans une logique de circuits courts et de concert avec les éleveurs et les distributeurs locaux ; les animaux proviennent d’élevages situés à moins d’une heure et la viande produite est essentiellement consommée en Bretagne.
Grâce au plan de relance, l’abattoir de Quintin va percevoir une aide de 210 000 euros en soutien de la politique d’investissement résolument tournée vers le respect de l’animal et la réduction de la pénibilité du travail des opérateurs. Ainsi, ils vont faire évoluer le « couloir d’amenée » pour l’adapter à la diversité des espèces qu’ils accueillent et éviter ainsi des risques de blessures. Également, des caméras de contrôle supplémentaires seront ajoutées le long de la chaîne d’abattage pour s’assurer du bon fonctionnement du matériel et veiller à la mise en œuvre des bonnes pratiques. Enfin, des équipements automatisés seront ajoutés pour réduire la pénibilité du travail des opérateurs.

L’abattoir public de Chambéry, en Savoie, va bénéficier d’une aide de 880 000 euros pour réaliser des améliorations d’infrastructures qui bénéficieront aux animaux et aux opérateurs.
Les quais de déchargements et les stabulations seront modernisés pour limiter le stress des animaux et un « restrainer » (système de conduite) va être installé, permettant d’éviter les risques de blessures.
Le poste d’inspection des services vétérinaires sera modernisé et des caméras de contrôle vont être ajoutées dans un souci de vérification des gestes et des installations. Enfin, le bloc froid fera l’objet de travaux pour réduire la consommation d’énergie.
L’ensemble de ces investissements répond à un réel besoin du territoire en matière de capacité d’abattage et de transformation, notamment dans le cadre de la politique de circuits courts conduite par les collectivités.

Le projet d’abattoir mobile Le Bœuf Éthique, premier abattoir mobile de France, en Côte-d’Or. Concrètement, l’abattoir se déplace de ferme en ferme avec 4 remorques (une dédiée à l’abattage, une faisant office de bureau et vestiaire, deux réfrigérées pour stocker les carcasses) tractées par 3 camions.
L’expérimentation de ce nouveau mode d’abattage qui court de 2019 à 2023 s’intègre dans le cadre de la loi EGalim du 30 octobre 2018 et se voit renforcée par le Plan de Relance à hauteur de 581 000 euros. Cette aide contribuera à l’acquisition d'une unité d'abattage mobile de gros bovins et à la formation des employés.
Le développement de l'abattage mobile contribue à répondre aux fortes attentes économiques et sociétales en termes d'innovation, de bien-être animal et de maillage territorial en capacités d'abattage de proximité.

Le plan de modernisation des abattoirs

Logo France Relance

Doté de 115 millions d’euros, ce plan doit renforcer la compétitivité des entreprises par la modernisation de leurs équipements, l’amélioration des conditions de travail des collaborateurs, mais aussi le bien-être des animaux.

La téléprocédure permettant le dépôt de dossiers par les demandeurs, ouverte depuis le 15 décembre 2020, a rapidement rencontré un succès important. 283 projets d’investissement ont été déposés et 123 sont déjà retenus, correspondant à un soutien de 75 millions d’euros pour la modernisation des abattoirs français.