L’agro-écologie, une solution pour réduire ses charges

« La crise laitière de 2009 m’a fait prendre conscience des limites du modèle économique de mon exploitation. Buter contre ce système d’exploitation non durable et non viable m’a lancé vers des pratiques agronomiques et écologiques! J’ai repensé la globalité de mon système» explique Bruno Gourdon, éleveur laitier à Laqueuille dans le Puy-de-Dôme.

Sur son élevage de 40 vaches et 50 hectares de prairies permanentes il gagne en économie et réduit sa dépendance aux fluctuations du marché. « Aujourd’hui je peux produire autant avec des méthodes d’élevage plus respectueuses de l’environnement. J’ai baissé ma consommation d’antibiotiques dans mon élevage de 98% et j’ai réduit mes frais vétérinaires de 1700 à 500 € par an!
Je n'utilise plus aucun engrais minéral dans mes prairies : seul les apports d'effluents issus de mon élevage sont utilisés, soit une économie de 8 000 à 10 000€ par an » détaille l’éleveur qui pendant trois ans s’est formé aux pratiques alternatives via près de 200 heures de formation chaque année. « C’est grâce à la formation, l’observation, la rencontre avec d’autres pratiques que la transition agro-écologique a pu se faire sur mon exploitation. J’ai réinvesti l’agronomie, le soin des vaches, j’ai travaillé la biodiversité de mes prairies… Réduire nos pesticides de moitié c’est possible, à condition de reconsidérer l’ensemble de son système, et de mettre l’éleveur en son centre ! Il faut travailler sur la globalité de la structure. Chaque point sur lequel on va intervenir va avoir une influence sur les autres ».

Eleveurs autrement

Pour transmettre son expérience et ses connaissances - nerf du changement de pratiques selon lui -, Bruno Gourdon a lancé, avec d’autres agriculteurs, le collectif « Eleveurs autrement » . Créé en 2015, il regroupe 200 adhérents et propose des formations alternatives en lien avec la santé animale, des végétaux et de l’humain.

Voir le site Eleveurs autrement