Contrat d’objectifs et de performance (COP) de l’Office français de la biodiversité
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Une mission conjointe IGEDD / CGAAER a été chargée d’apprécier globalement l’atteinte des objectifs du premier contrat d’objectifs et de performance (COP 2020-2025) de l’Office français de la biodiversité (OFB) et de proposer des perspectives pour le prochain (2026-2030).
Rapport de mission interministériel de conseil n°25027
Octobre 2025
Enjeux
Établissement public sous la double tutelle des ministères en charge de la transition écologique et de l’agriculture, l’OFB contribue à la mise en œuvre de politiques publiques dans le champ de l’eau et de la biodiversité.
Le nouveau COP est en cours d’élaboration, dans un contexte de crises successives, en particulier du monde agricole. Dans ce cadre, les tutelles ont demandé une analyse du positionnement de l’établissement dans « l’écosystème » administratif et partenarial au niveau local et vis-à-vis d’elles.,. La mission devait apprécier l’atteinte des objectifs du COP 2021-2025 et présenter de manière documentée les effectifs et le budget consacrés aux grandes missions de l’OFB. Elle devait aussi proposer des évolutions ou précisions des priorités des ministères pour le cadrage du futur COP, des objectifs opérationnels ainsi que des indicateurs axés sur la performance.
Méthodologie
La mission a procédé à l’audition des tutelles et d’administrateurs de l’OFB, de tous les services de l’établissement, de ses partenaires et des parties prenantes (collectivités, entreprises, associations, chasseurs…). Elle s’est rendue dans trois régions, où elle a rencontré de nombreux acteurs.
Résumé
L’établissement a produit un bilan très fourni de son activité au cours du premier COP, qui atteste que celui-ci est largement respecté. En revanche, la contribution de l’OFB aux objectifs de politiques publiques qu’il porte n’a pas été établie, faute d’indicateurs de résultat et de performance dont il faudra doter le futur COP.
La mission a constaté que l’OFB s’est aussi résolument inscrit dans son écosystème local comme en témoigne, notamment, sa présence dans toutes les missions interservices de l’environnement. Sa visibilité auprès des collectivités ou des entreprises est cependant inégale, comme son aptitude à les mobiliser.
En dépit d’un contexte de crises successives, en particulier du monde agricole, l’établissement s’est investi de façon proactive et volontariste pour marier les cultures de l’agence française de la biodiversité (AFB) et de l’office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS), de la fusion desquels il est issu, mais aussi pour s’engager dans la mission, nouvelle de mobilisation des parties prenantes.
Le rapport établit trois orientations stratégiques pour le futur COP, projection de ce que devrait être l’établissement public à l’horizon 2030 : un établissement qui contribue à préserver et restaurer le vivant, qui consolide et diffuse la connaissance et qui mobilise les acteurs. Ces orientations sont chacune déclinées en objectifs opérationnels, assortis de propositions d’indicateurs de résultat et d’efficience.
Enfin, le rapport établit les conditions de réussite du COP qui sont d’assurer une stabilité dans le périmètre des missions et moyens de l’établissement tout en construisant une culture commune intégrant tous les agents, de consolider l’ancrage territorial, d’intégrer les politiques d’adaptation au changement climatique et de mieux prendre en compte les spécificités ultra-marines tant en termes d’action que d’organisation.
Le rapport dresse une liste de 11 recommandations portant sur l’ensemble de l’activité de l’OFB et visant globalement à mieux mesurer l’impact de son action, à mieux évaluer sa contribution aux politiques publiques, à mieux communiquer, à mieux valoriser ses bases de données et outils d’information tout en renforçant ses synergies avec l’ensemble de ses partenaires.