Alternatives aux produits phytopharmaceutiques de synthèse : la France célèbre les 10 ans du biocontrôle et se projette vers l’avenir

Inscrite dans la loi EGalim, la stratégie nationale de déploiement du biocontrôle (SNDB) a été publiée en novembre 2020 et court jusqu’en 2025. Elle vise à soutenir l’élaboration et le déploiement de solutions concrètes pour réduire les usages de produits phytopharmaceutiques conventionnels et les risques qui y sont associés. La session plénière a permis de marquer symboliquement dix ans d’innovations et de soutien financier et réglementaire au biocontrôle, et de partager de nouvelles initiatives auprès des partenaires de la SNDB.

En combinaison avec d’autres leviers, le biocontrôle joue un rôle crucial pour maîtriser les bioagresseurs. Il constitue une solution alternative incontournable pour la protection des cultures : utilisé dans une approche combinatoire, il permet une maîtrise des bioagresseurs tout en réduisant les impacts de l’utilisation des produits phytopharmaceutiques sur la santé humaine et l’environnement. Il contribue en outre à l’objectif de réduction de 50% de l’utilisation et des risques globaux des produits phytopharmaceutiques d’ici 2030 fixé par la stratégie Écophyto 2030.

Cette journée riche d’échanges a permis de faire un bilan de dix années de recherches, de réflexions et de collaborations. Des lycées agricoles ont ainsi pu partager leurs expériences. En matière d’accompagnement à l’innovation, un soutien de 20 millions d’euros annuels en moyenne a été apporté par l’État aux entreprises et aux chercheurs publics au titre de projets de recherches ou d’appui aux entreprises proposant des solutions (et jusqu’à plus de 45 millions d’euros en 2023 notamment dans le cadre de France 2030).

Parmi les résultats concrets évoqués : le nombre de produits de la famille du biocontrôle en France est passé de 246 en avril 2015 à 770 en juin 2024 ; en 2022, les produits de biocontrôle représentent 13% du marché de la protection des plantes.

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