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Plants en racine nu : à gauche = avant plantation, au centre = après arrachage, à droite = analyse du système racinaire - DSF

26 septembre 2019 Info +

Plantations Douglas, étude comparative racines nues/godet

Les données DSF ont permis d'apporter des réponses aux questions techniques concernant les perspectives de développement des plantations de douglas réalisées avec des plants élevés dans des conteneurs inférieurs à 300cc. Plus d'infos dans cette étude menée par l'IDF et le FCBA.

Étude IDF/FCBA sur les plantations de douglas réalisées avec des plants en racines nues et petits godets.

Cette étude a été réalisée par l'IDF et le FCBA et subventionnée par le ministère en charge de l'agriculture, afin de répondre aux questions techniques concernant les perspectives de développement des plantations de douglas réalisées avec des plants élevés dans des conteneurs inférieurs à 300cc.

Résumé

Pour évaluer la qualité des plantations réalisées avec des plants de douglas élevés selon deux itinéraires différents (en pleine terre, racines nues ou bien hors sol en godets), deux approches ont été utilisées. D’une part, les données récoltées depuis 2007 par l’enquête nationale annuelle du Département Santé des Forêts (carte) pour appréhender la réussite des plantations de l’année ont été analysées, d’autre part, 14 plantations comparatives âgées de 1 à 6 ans et installées dans les principales régions de reboisement en douglas ont été évaluées.

L’enquête annuelle nationale montre que les taux de reprise des plantations utilisant des plants racines nues ou des plants en godets - tous volumes confondus c’est-à-dire incluant des volumes inférieurs et supérieurs à 300 cc - sont identiques. Les dégâts liés à l’hylobe – dans un contexte de plants traités contre l’insecte - concernent 5% des plants quel que soit le mode d’élevage considéré mais ces attaques entraînent davantage de mortalité chez les plants en godets que chez les plants racines nues.

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DSF

Les 14 plantations comparatives évaluées disposaient de plants racines nues de 2 ou 3 ans installés selon le même itinéraire technique et dans les mêmes conditions que des plants élevés en godets de volume inférieur à 300 cc. Dans tous les cas, les deux types de plants ont des taux de survie identiques. Les plants élevés en godets, plus petits que ceux racines nues à la plantation, les rattrapent plus ou moins rapidement et aucune différence de hauteur n’existe entre les 2 types de plants dans les 5 plantations âgées de 6 ans qui ont été étudiées. Les dégâts de gibier concernent la même proportion de plants quel que soit leur mode d’élevage. Quelques différences existent entre types de plants : la courbure basale est davantage présente chez les plants racines nues dont le développement du système racinaire est également plus souvent déformé et déséquilibré. Ces défauts sont davantage liés à la mise en place des plants qu’à leur mode d’élevage et leur proportion reste faible dans les plantations étudiées.
Pour appréhender les surfaces à reboiser en douglas, la production en volume des peuplements de douglas a été simulée à l’échéance de 2035 selon un scénario tendanciel - correspondant à la poursuite de la sylviculture moyenne actuelle - et un scénario accéléré, prévoyant principalement des coupes finales plus précoces. Au niveau national, le renouvellement du massif de douglas devrait impliquer un reboisement de l'ordre de 6500 (tendanciel) à 8500 ha/an (accéléré) sur les 10 prochaines années selon le scénario considéré. Il pourra s'ajouter à ces surfaces, des plantations réalisées après coupe d'autres espèces (substitution). Ainsi l'effort de reboisement devrait fortement augmenter dans les 10 prochaines années.