Le flétrissement américain de chêne : un risque majeur pour la chênaie française
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Des études des années 90 ont montré comment le flétrissement américain du chêne pouvait toucher les chênes européens. Présentation de ce pathogène et du risque associé.
Le flétrissement américain du chêne est une maladie présente en Amérique du nord et absente d’Europe jusqu’alors. Elle constitue un risque majeur pour les chênes français et européens : c’est pourquoi la maladie est un organisme de quarantaine. Elle est causée par un champignon nommé Bretziella fagacearum (synonyme Ceratocystis fagacearum) qui se transmet d’arbres en arbres par un insecte vecteur ou par greffe racinaire.
Les chênes blancs européens (chêne sessile et pédonculé) sont un enjeu majeur pour la filière bois. Ils occupent 22% du territoire forestier et leur qualité technique en font des bois très recherchés et de grandes valeurs. Le risque, en cas d’introduction du champignon pathogène en Europe, est bien connu grâce à des travaux menés dans les années 1990. En effet, des chênes européens ont été plantés en Amérique du nord (Morgantown) puis inoculés avec le pathogène à l’âge de 15 ans : quasiment 100% des chênes pédonculés et sessiles sont morts en 2 ans. Par ailleurs, contrairement à l’Amérique du nord, un insecte vecteur potentiellement très efficace existe dans toutes les chênaies françaises : le scolyte intriqué. Le risque concernant cette maladie est d’autant plus fort que les tentatives de lutte concernant les introductions viables dans un milieu aussi peu anthropisé que la forêt sont généralement très difficiles.
Compte tenu de la menace liée à l’introduction de cette maladie au sein de la chênaie française, le maintien de la plus grande vigilance dans le temps s’impose.
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09 janvier 2017Forêt et industries du bois