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Pascal Xicluna / agriculture.gouv.fr

09 février 2021 Info +

Auvergne-Rhône-Alpes, une agriculture diversifiée et de qualité

La région Auvergne-Rhône-Alpes est remarquable par ses montagnes, avec un climat riche de contrastes et des surfaces importantes en prairies et forêts. Grâce à la variété de ses terroirs, ses productions agricoles font l’objet de nombreuses démarches de valorisation : agriculture biologique, signes d'identification de la qualité et de l’origine, circuits courts...

L’agriculture est sans doute le seul secteur d’activité présent dans la quasi-totalité des communes de la région Auvergne-Rhône-Alpes. Elle contribue à une gestion équilibrée du territoire et au maintien de paysages ouverts.

En montagne, où 55% de la surface agricole est constitué de prairies permanentes, l’activité agricole dominante est l’élevage d’herbivores. Le lait de vache est la première production en valeur, dynamisée par les productions fromagères en AOP du Massif Central et des Savoies. La production de viande bovine mobilise le plus grand nombre d’exploitations, pour l’élevage de races à viande spécialisées (Charolais) et de races rustiques (Aubrac, Salers).
Dans les plaines et les vallées, les cultures (céréales, viticulture, arboriculture, maraîchage) côtoient des systèmes mixtes (polyculture-élevage) et des élevages hors-sol. Les plaines céréalières se situent en Limagne, dans l’Ain et le Dauphiné.
Beaujolais et Côtes du Rhône sont les vignobles les plus connus, complétés par de nombreux terroirs viticoles disséminés.
L’arboriculture est concentrée dans la vallée du Rhône.
Parmi les cultures spécialisées, la lentille verte du Puy en Haute-Loire et la lavande dans la Drôme sont typiques de la région.

Une agriculture tournée vers la qualité et les circuits courts

Sur les 1 000 signes officiels d’identification de la qualité et de l’origine (AOP, IGP, Label rouge), plus de 150 concernent la région, avec des produits aussi variés que le fromage, les fruits, la viande ou la volaille...
Quant à l’agriculture biologique, elle concerne 9% des exploitations. La Drôme est de loin le premier département français pour le bio.
Les circuits courts sont pratiqués par 23% des exploitations.

Un produit, un lycée agricole, une forêt, un événement, une initiative...

Retrouvez ci-dessous les spécificités de la région avec, au choix :

Le Saint-Nectaire, rond, tendre et généreux !

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© Xavier Remongin / Min.Agri.Fr

Première AOP fermière au lait de vache en Europe, le fromage Le Saint-Nectaire est fabriqué sur l’une des plus petites zones de production, située exclusivement en montagne, dans les départements du Puy-de-Dôme et du Cantal, au cœur du Parc naturel régional des Volcans d’Auvergne.
Entre 800 et 1 400 m d’altitude tout autour du Sancy et sur les plateaux du Cézallier, l’herbe est omniprésente depuis des décennies. Grâce au sol volcanique très fertile et aux pratiques d’élevage, une multitude de variétés de plantes sont présentes et la biodiversité y est exceptionnelle.
En 2018, les producteurs de Saint-Nectaire fermiers et laitier AOP se sont de nouveau distingués au Concours général agricole à Paris. 8 exploitations, affineurs, laiterie ou encore fromagerie ont été récompensés pour la qualité de leur production.

Le lycée agricole du Valentin, une ferme 100% bio au cœur de la ville

Située à Bourg-les-Valence, dans la Drôme, l’exploitation a su profiter de sa proximité avec le milieu urbain pour diversifier ses activités : activité de ferme pédagogique, magasin de producteurs « la Musette de Valentine » regroupant une quarantaine d’agriculteurs de Drôme et d’Ardèche. Elle accueille tous les deux ans le salon Tech & Bio sur son site.
C’est un bel exemple de la multifonctionnalité de l’agriculture sur les territoires.
L'exploitation fait également partie du réseau des fermes DEPHY, des fermes de référence du réseau d'agriculture biologique ; elle participe aux réseaux thématiques Biodiversité fonctionnelle et Système de management de l’environnement et de la qualité, aux expérimentations dans le cadre du PEP Bovin Lait (pôle d'expérimentation et de progrès).

L'établissement regroupe un lycée, une unité de formation par apprentissage, 3 CFPPA (Centre de Formation Pour la Promotion Agricole), une exploitation agricole de 51 hectares (vaches laitières, arboriculture, viticulture) certifiée Bio depuis 2010.
400 élèves, apprentis et étudiants de la seconde aux BTSA et aux classes préparatoires.
Des formations pour adultes orientées sur l'agriculture méditerranéenne et l'agriculture biologique.
De nombreux partenariats avec la recherche et le développement.

Consulter le site du lycée agricole du Valentin

La forêt du Pilat

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© Parc naturel régional du Pilat

En Auvergne-Rhône-Alpes, les forêts couvrent 2,5 millions d’hectares. Riche et variée, la forêt a un rôle multifonctionnel marqué : production de bois, protection des sols en montagne, accueil du public, habitat de nombreuses espèces de la faune et de la flore sauvage, stockage du carbone, qualité de l’eau...

Le Pilat est un massif de moyenne montagne culminant à 1 400 m d’altitude aux confins des départements de la Loire du Rhône et de l’Ardèche. La forêt y occupe 25 000 hectares.
À partir de 800 à 1 000 mètres, débute l’étage montagnard où est localisée la sapinière. Le Sapin est l’essence emblématique des forêts de montagne. L'Auvergne-Rhône-Alpes est la première région française pour cette essence qui produit un bois de qualité pour des usages variés en construction ou en aménagement.
La sapinière est traditionnellement gérée en futaie jardinée (mélange pied par pied d'arbres de toutes dimensions ). Elle répond à des attentes multiples de la société : production de bois, réservoir de biodiversité, espace récréatif, préservation de la ressource en eau.
C’est ainsi que la ville de Saint-Étienne a acquis plus de 700 hectares de forêt dont la gestion est assurée par l’ONF, avec comme objectif prioritaire la préservation de la ressource en eau.

Le Sommet de l'élevage, vitrine du savoir-faire français

Situé à Cournon-d'Auvergne dans le Puy-de-Dôme, le salon international des professionnels de l'élevage est un rendez-vous incontournable pour près de 100 000 visiteurs chaque année au mois d'octobre.
Pour la petite histoire, en 1992, pour faire face à la crise du lait, Roger Blanc, un petit producteur auvergnat, a eu l’ingénieuse idée de valoriser les bovins à viande en créant un salon international spécialisé dans les races de bovins à viande. Pour en faire la promotion, il a présenté les vaches des principales races rustiques du Massif Central (Salers, Limousine, Aubrac et Charolaise), au sommet du Puy de Dôme. Le nom du salon était alors tout trouvé : le Sommet de l’élevage.
Concours d'animaux, matériels et services pour l'élevage, conférences techniques, rencontres BtoB, innovations, visites d'élevages… c'est une vitrine du savoir-faire français en matière de production animale et de génétique.

Plus d'infos sur le Sommet de l'élevage

Horticulture : un approvisionnement local, de qualité et responsable

S'inspirant de la démarche Localim dédiée à la restauration collective, les acteurs de la région s'engagent à promouvoir un approvisionnement local, de qualité et responsable pour la réalisation des aménagements paysagers et horticoles. Cela s'est traduit en février 2017 par la signature d'une charte de l’achat public local, animée par la DRAAF par tous les acteurs de la filière horticole et paysagère ainsi que les collectivités. La ville de Lyon s’est engagée officiellement à la suivre lors de l'édition 2017 du salon Paysalia.

La région Auvergne-Rhone-Alpes en chiffres (2020)

  • Plus de 50 000 exploitations agricoles ;
  • 81 000 actifs permanents dans les exploitations agricoles ;
  • 43 000 salariés dans l'industrie agroalimentaire
  • 2 600 000 hectares de forêt, dont 89% de forêt productive ;
  • 24 000 élèves et 4 000 apprentis dans l'enseignement agricole ;
  • 23% du territoire est occupé par des surfaces toujours en herbe.

Retrouvez le site de la Direction régionale de la région Auvergne-Rhône-Alpes

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