28 janvier 2015 Info +

Nouvelle contribution du CGAAER à la consultation lancée par la FAO sur l'eau et la sécurité alimentaire mondiale

Élèves du CPA de Bougoudang arrosant les poireaux avec l’eau d’un forage © Agnieszka Wlodarczyk, rscj

Nouvelle contribution du CGAAER à la consultation lancée par la FAO sur l’eau et la sécurité alimentaire mondiale

Le G20 agricole réuni en 2011 avait appelé à la réalisation d’un rapport sur l’eau et la sécurité alimentaire mondiale. Si le sujet est devenu de première importance, il est complexe et reste insuffisamment documenté et compris.

Élèves du CPA de Bougoudang arrosant les poireaux avec l’eau d’un forage

© Agnieszka Wlodarczyk, rscj

La France, co-organisatrice du 6ème Forum mondial de l’eau (Marseille, 2012), des séminaires méditerranéens SESAME et de la COP 21, a multiplié les réflexions et accumulé des connaissances. En réponse à la consultation lancée par la FAO sur le draft version zéro du futur rapport du Panel d’experts de haut niveau (HLPE) du Comité de la sécurité alimentaire, le CGAAER a produit en décembre 2014 une note d’analyse approfondie.

Ce draft fait une analyse critique des concepts actuellement à l’œuvre tels que la « rareté de l’eau », l’« eau virtuelle », l’« efficience de l’eau » et l’« empreinte eau ». Il met l’accent, à juste titre, sur la question centrale de la « productivité de l’eau et de la terre » et sur celle de la « sécurisation de l’accès à l’eau agricole des ruraux », comme condition de l’accomplissement du droit à l’alimentation.

La note du CGAAER porte sur cinq points :

1) la nécessité de mieux prendre en compte les enseignements du dernier rapport du GIEC, y compris la nouvelle importance stratégique du stockage de l’eau et de l’irrigation,

2) le besoin d’une vision sans exclusive, mobilisatrice de tous les acteurs pour produire plus, mieux et plus équitablement,

3) l’importance relative des « eaux vertes » et des problèmes d’érosion hydrique, d’envasement des retenues des barrages et des pertes de terres équipées pour l’irrigation,

4) la nécessité d’affirmer plus fortement les différences de situations entre les régions riches et pauvres en eau et de construire de nouvelles solidarités,

5) le lien à recréer entre politiques de l’eau et de l’alimentation ainsi que la nécessité de recherche de solutions concertées « eau et agriculture » aux niveaux pertinents de territoires.

Jacques Plantey de lAFEID et Abdelkader Hamdane de l’INA de Tunis ainsi que plusieurs membres du CGAAER, dont Jean-Yves Grosclaude, ont apporté leur contribution à ce travail. Denis Baudequin a traduit la note en anglais.


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