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photo de Louis Michel Nageleisen, DSF/DGAL

09 mars 2017 Info +

Le DSF apporte sa contribution au Programme Régional Forêt-Bois de la région Auvergne-Rhône-Alpes !

La production forestière est évaluée par l’IGN à 16 Mm3/an. La mobilisation annuelle de 5,2 M de m3 de bois (source Agreste 2014) révèle une activité économique importante pour la région. La mobilisation des boisements de type FFN constitue actuellement une partie significative du bois récolté. Néanmoins ce constat traduit un déficit d’exploitation lié à des difficultés de mobilisation (pente, morcellement…) et à une faible attractivité économique des bois vendus. Les situations sont très contrastées à l’échelle de la région, ceci aboutit néanmoins à un retard dans le renouvellement des peuplements.

Cette forêt est répartie sur une zone très diversifiée avec des types de peuplements, des conditions écologiques et des enjeux multiples.

Parmi les principaux problèmes affectant la santé des peuplements forestiers, on peut retenir les éléments suivant:

  • Les incidents climatiques sont les principaux facteurs qui contribuent a l’affaiblissement des arbres et qui déclenchent des crises majeures. Parmi celles-ci, on peut noter la tempête de décembre 1999 qui a provoqué d’importants chablis (8,5M de m3 toutes essences confondues) et les dépérissements lies aux scolytes qui ont suivis. La sécheresse et la canicule de l’année 2003 est restée dans les mémoires pour avoir occasionne des mortalités directes mais aussi impacté la vitalité des peuplements pendant plusieurs années. Par ailleurs, les sécheresses affaiblissent régulièrement les peuplements. Des incidents physiologiques comme ceux qui affectent le douglas sont fréquents et en liaison avec des sécheresses hivernales mais aussi des défauts dans les itinéraires techniques.
  • Les forêts subissent également des crises comme les attaques de scolytes sur épicéas ou la processionnaire du pin qui engendrent des niveaux de dégâts variables.
  • Des problématiques émergentes comme le fomes sur les pessières constituent une fragilité encore mal cernée. La chalarose du frêne, le cynips du châtaignier, voire la pyrale du buis sont des organismes invasifs qui vont chacun à leur niveau impacter les essences auxquelles ils sont inféodés.

Les grands enjeux forestiers de la période à venir seront de :

  • continuer à exploiter la forêt tout en préservant le potentiel de production, la protection des sols forestiers du tassement et la préservation de l’ambiance forestière en limitant la déstructuration du milieu forestier,
  • réussir la reconstitution des boisements de type FFN qui arrivent à maturité,
  • développer une sylviculture dans les peuplements peu attractifs économiquement ou difficiles à mobiliser qui présentent des retards importants et qui se dégradent (cas du sapin dans le massif central),
  • intégrer les effets du changement climatique à la gestion forestière, limiter la fragilisation des peuplements.
  • maintenir une veille sylvo-sanitaire permettant d’informer et d’alerter les propriétaires et gestionnaires forestiers sur ces sujets sensibles.